L'arrivée de deux Japonais jeudi 28 décembre à l'aéroport Hassan 1er de Laâyoune, avait l'air à première vue normale. Devant les services compétents, ils ont déclaré être venus pour des raisons "touristiques". Leur fonction d'universitaires affichée, et leur statut de conjoints, allaient leur faciliter l'entrée dans la capitale du Sahara marocain. Leur appartenance, également. La position officielle de l'empire du Japon va dans le sens des intérêts du royaume.
Ces indicateurs réunis devaient-ils pourtant "endormir" la vigilance des autorités locales? Passée la première nuit à Laâyoune, les deux hôtes n'ont pas tardé à annoncer la couleur. Vendredi 29 décembre au matin, les deux "universitaires", Akihisa Matsuno, professeur à l'université d'Osaka, et son épouse Kiyoko Furusawa, professeur de l'université des femmes chrétiennes à Tokyo, ont été aperçus par une source de le360 au quartier général de la Minurso! Une visite d'autant plus suspecte qu'elle coïncidait avec l'installation du nouveau chef de la Minurso, le Canadien Colin Stewart.
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Coïncidence? Pas tout à fait, du moins quand on apprend que les deux universitaires avaient "milité" pour l'indépendance du Timor-oriental, où Colin Stewart avait lui-même officié en tant que membre de la "MINUTO" (Mission des nations unies au Timor Oriental)!
Mais passons. Car outre le rendez-vous pris par les étranges hôtes japonais au QG de la Minurso, ils entreprendront plusieurs rencontres avec les "séparatistes" de l'intérieur", au détriment des activistes unionistes! On apprendra aussi que les deux "touristes" japonais étaient les invités de l'ASVDH, une ONG locale connue pour son activisme pro-séparatiste.
Autant d'indicateurs qui ont fini par mettre la puce à l'oreille des autorités. Le scénario orchestré, vraisemblablement dans les bureaux feutrés des services algériens, était d'une médiocrité pathétique. Vendredi 29 décembre, les deux "émissaires" japonais ont été interpellés et expulsés de Laâyoune.