C'est officiel, le nouveau président du Conseil de sécurité, l'ambassadeur de la république de Russie à l'ONU, Vitali Tchourkine, annonce la tenue, le 18 octobre courant, de la réunion bi-annuelle du Conseil de sécurité sur le Sahara.
Lors de cette réunion, il sera procédé à l'audition et à l'examen du rapport de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Christopher Ross, relativement au processus politique lancé en 2007 à Manhasset, dans la banlieue new-yorkaise, sur la base de l'offre marocaine d'autonomie, mais bloqué depuis 2013, en raison du processus infructueux des "réunions informelles" initiées par le médiateur onusien, mais aussi la position contreproductive de la partie adverse, Alger et le Polisario, prônant l'option de l'"indépendance" jugée "irréaliste" et "irréalisable" par son prédécesseur Peter van Walsum.
Par la même occasion, la Représentante du SG de l'ONU, chef de la Minurso, la Canadienne Kim Bolduc, procèdera à la présentation d'un rapport sur le déroulement de la mission de la Minurso au Sahara. A ce sujet, il faut noter que vingt-cinq fonctionnaires sur 73 ont regagné leur poste au quartier général de la Minurso, alors que le reste attend le règlement de quelques questions bureaucratiques liées à l'ONU pour rejoindre leurs collègues à Laâyoune.
Dans le rapport de Kim Bolduc, il sera également question de la situation à Guerguerat, devenue tendue en raison de l'incursion de pas moins de 32 éléments armés dans cette région marocaine démilitarisée située au-delà du mur de défense, où le Maroc a lancé à la mi-août des travaux de terrassement et d'asphaltage d'une route reliant le sud marocain au nord de la Mauritanie.
La tension orchestrée par Alger et provoquée par le Polisario promet de baisser sous la présidence russe du Conseil de sécurité, sachant que le pays de Poutine, membre permanent du Conseil de sécurité, instance décisive des Nations unies, a d'excellentes relations avec le royaume du Maroc.
La relance des négociations sera également au menu de la réunion du 18 octobre, conformément à la résolution 2218 adoptée fin avril dernier par le Conseil de sécurité.
Simplement, il faut attendre 2017 pour pouvoir parler d'une reprise des négociations. Le SG de l'ONU, Ban ki-moon, autant que son émissaire Christopher Ross, n'ont rien apporté à ce processus politique, en raison de leur "partialité" dans le conflit. Il faut donc espérer que la nomination du futur SG de l'ONU, probablement l'ancien premier ministre portugais Guterrez, puisse aider à une sortie de l'impasse.