La Nouvelle-Zélande prend la présidence du Conseil de sécurité pendant ce mois de septembre. Une présidence accueillie avec prudence du côté de Rabat, d'autant plus que Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, ne fait aucun mystère de sa sympathie à l'égard du mouvement séparatiste du Polisario.
Interrogé par nos confrères d'Innercity sur son programme d'action pendant la présidence new-zélandaise du Conseil de sécurité, l'ambassadeur représentant permanent de Wellington auprès de l'ONU, Gerard Jacobus van Bohemen, a indiqué que le dossier du Sahara sera "parmi ses priorités".
En effet, la présidence néo-zélandaise du Conseil de sécurité, instance décisive de l'organisation des Nations Unies, intervient alors que le dossier saharien traverse une situation difficile, notamment après l'envoi par le Polisario d'une phalange de trente-sept éléments armés aux environs de Guerguarat, théâtre d'une opération d'assainissement menée depuis le 14 août par les forces de sécurité marocaines. L'incursion des éléments armés du Polisario a nécessité l'intervention du Commandant de la MINURSO le général pakistanais Muhammad Azam Tayyab, pour rappeler à l'ordre le front séparatiste, dont l'intrusion dans la zone marocaine démilitarisée de Guerguarat constitue une flagrante violation de l'accord de cessez-le-feu du 15 octobre 1991.
Cette escalade inédite et autrement très dangereuse est affrontée avec fermeté par le Maroc, qui a annoncé sa détermination de poursuivre les travaux de terrassement et d'asphaltage de la route reliant Guerguarat et le nord de la Mauritanie, que le Polisario a tenté en vain de "stopper".
A ce propos, un rapport sur la situation est en cours de préparation de la part de la M INURSO qui a affirmé procéder à des survols de la région, tout en déployant des casques bleus sur le terrain des opérations pour faire respecter l'accord de cessez-le-feu.
Reste à voir désormais si les provocations du Polisario seront vues de cet oeil par la présidence néo-zélandaise du Conseil de sécurité, connue pour ses sympathies envers le front Polisario.
Une chose est sûre! La vigilance doit redoubler côté marocain pour contrer toute nouvelle manoeuvre de la part des ennemis de l'intégrité territoriale du royaume.