Dans un contexte où les camps sont très tranchés, et où la légitimité est évidente, il y a un moment où il faut savoir dans quel camp se placer. Le noir n'est que noir, et le blanc, eh bien, c’est du blanc. Pas de nuances possibles, et certainement pas de "zone de confort"! C'est ainsi qu'à son plus haut niveau, la justice péruvienne vient d’infliger un camouflet historique au séparatistes du Polisario, en décidant clairement de son camp.
Selon la presse de ce pays, la Cour constitutionnelle vient de déclarer "non fondé" un recours présenté par une certaine Khadijatou El Mokhtar, qui se présentait comme ambassadrice d'une prétendue RASD, et qui avait été expulsée du Pérou en septembre 2017.
Khadijatou El Mokhtar était arrivée au Pérou en tant que touriste, pourvue d'un passeport espagnol (elle est détentrice de la nationalité espagnole) et s’était mise à mettre en avant une présumée qualité d’"ambassadrice". Très clairement, c'est là une usurpation de fonctions diplomatiques au nom d'une entité fictive, la République arabe sahraouie démocratique, ou "Rasd" que le Pérou ne reconnaît d'ailleurs plus depuis 1996.
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"Avec cette décision historique, la justice péruvienne a catégoriquement rejeté l'appel déposé par la défense de la séparatiste, après son expulsion", explique la presse péruvienne. "La décision de la Cour a été adoptée à l'unanimité par les sept magistrats de l'instance judiciaire", indiquent les médias de ce pays.
Khadijatou El Mokhtar s'est ainsi désormais vue interdire, de manière définitive, de fouler le sol péruvien. Ce n'est pas tout: ce verdict servira de jurisprudence au Pérou, et éventuellement dans d’autres pays.