En attendant, le mandat de la Minurso serait prolongé de douze mois sans modification.
Le Conseil votera vendredi sur ce projet de résolution, un jour plus tard que prévu pour permettre aux pays membres d'en débattre plus longuement, selon des diplomates.
L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a estimé devant des journalistes que les discussions sur ce texte "ne seraient pas faciles".
Après une première discussion du projet à huis clos au Conseil, il a estimé qu'il y avait "une marge d'amélioration" et que certains pays membres cherchaient à durcir le texte.
Selon l'ONU, il ne reste sur place que 28 experts civils, ce qui empêche la Minurso de remplir son mandat.
Dans le projet de résolution, dont l'AFP a eu copie, le Conseil "souligne la nécessité urgente pour la Minurso de retrouver sa capacité à fonctionner pleinement".
Il demande à M. Ban, dans un délai de quatre mois, de lui dire si la mission est désormais apte à fonctionner à plein. Le Conseil se déclare prêt, si ce n'est pas le cas, "à envisager les meilleurs moyens de faciliter la réalisation de cet objectif".
Le texte ne prévoit cependant aucune sanction ni mesure coercitive pour forcer le Maroc à revenir sur sa décision.
Une précédente version du texte fixait un délai de deux mois seulement.
Le Conseil demande aux deux camps de "poursuivre des négociations (...) sans conditions préalables".
Selon des diplomates, la résolution est un compromis soigneusement pesé. Le Maroc, soutenu notamment par la France, souhaitait un renouvellement pour 12 mois sans condition, alors que plusieurs membres du Conseil (Etats-Unis, Royaume-Uni, Venezuela, Angola, Uruguay, Nouvelle-Zélande) voulaient s'assurer que la mission soit à même de remplir son mandat.
Ces pays craignaient d'encourager d'autres Etats hôtes de missions à se débarrasser de leurs Casques bleus.