Le secrétaire général de l’ONU a proposé un budget d’un peu plus de 54 millions de dollars (54.289.500 dollars, plus précisément) pour la MINURSO au titre de l’année à venir, pour «faire face aux nouveaux défis sécuritaires de la mission». Soit une augmentation d’un peu plus de trois millions de dollars, par rapport à l’exercice précédent.
Selon Al Ahdadh Al Maghribia qui cite, dans son édition du week-end des 21 et 22 mai, un rapport présenté récemment devant la Cinquième commission de l’ONU, cette demande de rallonge budgétaire pour la mission intervient alors que le Maroc et l’ONU tentent de mettre en place les modalités et les conditions d’un éventuel retour des membres civils de la Mission au Sahara.
L’un des principaux défis auxquels la Mission doit faire face, selon le responsable onusien, reste la prévisible dégradation, entre le 1er juillet 2016 et le 30 juin 2017, de la situation sécuritaire à Tindouf et au-delà du Mur de sécurité.
Le rapport remis à la Cinquième commission de l’ONU fait, en ce sens, référence à plusieurs autres rapports émanant de la région soulignant la prolifération des réseaux de trafic de tous genres, la recrudescence de la criminalité et la menace de plus en plus palpable du terrorisme, avec l'augmentation dans cette zone de mouvements jihadistes.
Le rapport relève, à ce titre, le manque de structures dans la composition de la MINURSO, capables de collecter et d’analyser des informations sur la criminalité, le trafic transfrontalier et le terrorisme. C’est ainsi que le rapport appelle à la création, au sein de la MINURSO, d’un service capable de travailler sur le terrain pour collecter et analyser les informations à caractère sécuritaires sur la base desquelles il pourra évaluer la nature des menaces auxquelles la Mission pourrait faire face.
Le rapport évoque également la possibilité de la création, entre autres, d’un centre d’appui logistique à Tefariti qui pourrait assister cinq centres de la MINURSO situés au-delà du Mur de sécurité. Cela pourrait soulager le travail des observateurs militaires qui parcourent, chaque mois, près de 100.000 km, en plus de survols aériens en hélicoptère de la zone dont le nombre varie entre quarante et cinquante par mois. Et cela, pour visiter plus de 250 unités rattachées au centre et 1.500 autres unités chaque mois.
Tout ceci justifie, affirme le rapport, cette augmentation de 6,2%, par rapport à l’exercice précédent, du budget de la MINURSO. Un budget qui couvre le déploiement de 218 observateurs militaires, 27 militaires, 12 policiers des Nations Unies, 90 fonctionnaires recrutés sur le plan international, 168 fonctionnaires recrutés sur le plan national, 18 volontaires des Nations Unies et 10 membres du personnel fourni par des gouvernements.