«Il est beau, le jour où l’on rentre chez soi, après une très longue absence. Il est beau, le jour où l’on porte son cœur vers le foyer aimé! L’Afrique est Mon Continent, et Ma Maison», s’est ému le roi, dans le discours historique prononcé par le souverain au lendemain du retour du Maroc à l’Union africaine, le 31 janvier 2017.
Le roi Mohammed VI, présent à Addis-Abeba, s’est félicité du «soutien franc et massif que le Maroc a recueilli», malgré l’intense action de lobbying menée par l’axe Alger-Pretoria, de la part de la majorité des chefs d’État africains pour retrouver sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle panafricaine, qu’il n’a jamais réellement quittée. En effet, le Maroc ne s'est jamais senti autant africain que quand il a quitté l'Union africaine, en 1984, en protestation contre l’admission de l’entité fantoche nommée «RASD».
Pour s’en rendre compte, il n’est qu’à constater que, sous l’impulsion du souverain, le Maroc a conclu, depuis l’an 2000, dans différents domaines de coopération, près d’un millier d’accords avec les pays africains. C'est dans le sillage de ce regain économique que le royaume a signé son retour à l’Union africaine en janvier, et demandé officiellement son intégration dans l’espace CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), passant du statut de pays observateur à celui de pays membre à part entière.
Vous avez bien lu: l’Afrique de l’Ouest, 20e économie mondiale, où le Maroc décroche le titre enviable de premier investisseur.
Le retour du royaume à l’UA est en effet un juste retour des choses. Il consacre le leadership continental d’un royaume, qui a toujours revendiqué et assumé sa part d’africanitél. Il est l’un des rares pays à avoir aujourd’hui une vision pour l’Afrique, basée sur le principe gagnant-gagnant.
Ce leadership économique est consolidé par un prestige social, culturel et religieux que le royaume n’a eu de cesse d’exercer sur ce continent berceau de l’Humanité.
Politiquement, il n’échappe à personne que le retour à l’UA a permis au royaume de marquer des points importants sur le dossier de son intégrité territoriale. Il est loin le temps où les résolutions hostiles à la marocanité du Sahara passaient comme «une lettre à la poste»! La présence du royaume au sein de l’UA a en effet permis de mettre en échec toutes les manœuvres orchestrées par Alger dans la tentative de nuire à la première cause nationale.
Autant d’acquis qui démontrent le bien-fondé de la décision du royaume de recouvrer sa place parmi les pays africains, avec lesquels il est lié par une communauté d'histoire et d'avenir.