S’il semble avoir débarrassé son pied de l’épine que représentait la réforme des pensions civiles de retraite, Abdelilah Benkirane a beaucoup plus de mal à enlever celle que représentent les pensions de retraite des ministres.
Assabah rapporte ainsi, dans son édition de ce jeudi 14 juillet, que le chef du gouvernement peine à tenir sa promesse de revoir à la baisse le montant des pensions auxquelles ont droit les ministres après l’achèvement de leur mission.
Selon les sources du journal, bien qu’Abdelilah Benkirane ait obtenu le feu vert du souverain pour réviser ces pensions, il est confronté à des contraintes administratives qui l’empêchent de mettre à exécution son projet. Parmi les contraintes, il y a la nécessité d’amender le Dahir de 1975 qui régit justement les pensions des ministres.
Assabah rappelle dans son article que chaque ministre a droit, après la fin de son mandat et sans pour autant avoir atteint l’âge légale de la retraite appliqué au fonctionnaire, à une pension de 40.000 DH. La seule condition pour en bénéficier est que les revenus dégagés sur d’autres activités n’atteignent pas ce niveau. La même source ajoute qu’il existe actuellement 130 anciens ministres qui en bénéficient.
En attendant de voir si ce montant sera révisé avant la fin du mandat de l'actuel gouvernement, Assabah annonce que chaque membre du gouvernement actuel pourra bénéficier d’une prime de fin de mission de 700.000 DH avant les prochaines échéances électorales du 7 octobre. Ce montant représenterait ainsi l’équivalent d’au moins 10 mois de salaires, ce qui porterait le montant global que devra débourser l’Etat à 28 millions DH auxquels s’ajouteront les 6 millions DH à débourser chaque mois comme pensions de retraite.