Dans une interview à l'agence de presse espagnole EFE, Abdelhak Khiame a fait part d'une nouvelle stratégie pour prévenir tout risque de radicalisation des Marocains résidant à l'étranger, se félicitant dans ce contexte de l'excellence de la coopération entre les services de renseignement marocains et espagnols.
Rappelant la coopération avec d'autres pays dans ce domaine, il a assuré qu'il y a une coordination entre le Maroc et les services de police européens face aux nombreux cas de radicalisation des jeunes migrants, soulignant la nécessité pour le Maroc d'accéder comme membre de plein droit aux bases de données de l'Office européen de police (Europol).
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A travers l'accès à ces bases de données, a-t-il poursuivi, le BCIJ aura des informations sur tous ces jeunes, dont beaucoup d'entre eux sont binationaux, qui risquent d’être confrontés à l’extrémisme violent.
"Nous avons appelé nos homologues occidentaux à partager avec nous les données dont ils disposent", a fait savoir Khiame, notant que l’un des principaux enseignements à tirer des attentats de l’année dernière en Catalogne est la nécessité de renforcer l’échange permanent d’informations entre les différents services de renseignement.
"Nous devons tirer des leçons de cas comme celui-ci et les services de sécurité espagnols devraient communiquer avec nous s'ils ont des soupçons à propos de quelqu'un", a-t-il dit, réitérant l'importance que le Maroc dispose d'un accès complet à la base de données d'Europol.
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"Je pense que la base de données de toutes les agences responsables de la sécurité en Europe comme Europol doit être partagée avec les pays de l'Afrique du Nord comme le Maroc", a-t-il insisté, rappelant l'adoption en juillet dernier d'une résolution par le Parlement européen qui a recommandé à l'Union européenne (UE) de signer un accord avec le Royaume pour l'échange de données personnelles.
En ce qui concerne les recherches menées en Espagne sur les attaques de la Catalogne, Abdelhak Khiame a salué le "professionnalisme" de la police, notant que certaines questions restent encore en suspens, telle que la gestion du champ religieux dans le pays ibérique.
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"L'Espagne a une forte communauté musulmane, y compris les convertis et ceux qui viennent d'autres pays. Toutes ces personnes doivent recevoir un encadrement religieux", a précisé le responsable marocain, rappelant que tous les lieux de culte en Espagne sont "sous la tutelle d’une institution gouvernementale".