Les familles des victimes n'excluent pas la possibilité d'envoyer une délégation auprès du secrétaire général de l'ONU pour lui faire part de leur douleur continue après la perte des leurs, -onze éléments des forces de l'ordre tués sauvagement par les nervis séparatistes en novembre 2010-, alors qu'ils étaient intervenus pacifiquement pour démanteler le campement dressé à Gdeïm Izik, à une dizaine de kilomètres de Laâyoune, indique à Le360 une source proche de l'association.
Dans une lettre adressée à Antonio Guterres, et dont le360 détient copie, l'Association estime que "le procès actuel devant le tribunal de Salé est une occasion de faire entendre la souffrance et les voix des familles et amis des victimes de Gdeïm Izik et de faire valoir l'intégralité de leurs droits.
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Tout en se félicitant que la cour de cassation ait ordonné le renvoi du procès devant une juridiction civile après un premier verdict devant le tribunal militaire, les familles des victimes se disent "étonnées face aux manœuvres de la défense des accusés visant à entraver l'action de leur association qui s'est constituée partie civile".
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"Notre démarche n'a pas pour objectif l’obtention d'une indemnisation matérielle, mais le rétablissement de la vérité et l'application des conditions d'un procès équitable", réclame l'association, soulignant que ce "droit ne nous a pas été accordé devant la justice militaire". Nous considérons que conformément au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, à la Constitution marocaine et au Code de procédure pénale du Maroc, il est de notre droit d'en jouir".
Et d'ajouter que les accusés et certains de leurs avocats ont tenté de politiser le procès. "En effet, les prévenus se sont abstenus, devant le tribunal, de répondre aux questions relatives aux crimes qui leur sont reprochés, fournissant des réponses sans rapport avec les accusations, afin de se doter d'un statut politique", déplorent les familles dans leur message, notant qu'un tel statut "est absent du dossier car les accusés ne sont pas poursuivis pour leurs opinions ni pour leurs positions politiques, mais, comme indiqué dans l'acte d'accusation, pour des violences sur nos enfants ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité".
Les familles et amis des victimes de Gdeïm Izik précisent que les accusés ont le droit de se défendre mais réclament leur droit, en tant que victimes indirectes, à la vérité et à des garanties pour que les responsables ne restent pas impunis.
Pour rappel, le procès des 23 accusés de la tuerie de Gdeïm Izik reprendra le 8 mai devant la Chambre criminelle de la Cour d'appel de Salé.