Pourquoi l’USFP, le MP et l’UC ne sont pas dans la coalition gouvernementale

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement désigné, accompagné de Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM, et Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal, le 22 septembre 2021.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement désigné, accompagné de Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM, et Nizar Baraka, secrétaire général de l'Istiqlal, le 22 septembre 2021. . DR

Revue de presse Kiosque360. Avec une majorité composée par le RNI, le PAM et l’Istiqlal, d’autres partis du gouvernement sortant, comme l’USFP, le MP et l’UC, se sont retrouvés dans l’opposition. Le nouveau porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitass, explique ce choix.

Le 11/10/2021 à 22h02

Le 22 septembre dernier, Aziz Akhannouch, alors Chef du gouvernement désigné, annonçait lors d’une conférence de presse tenue au siège de son parti, le RNI, à Rabat, la nouvelle coalition gouvernementale. A la surprise générale, celle-ci est composée des deux autres partis qui complètent le podium, le PAM et l’Istiqlal, mais sans les alliés traditionnels du parti de la colombe, en l'occurrence l’Union socialiste des forces populaires (USFP), le Mouvement populaire (MP) et l’Union constitutionnelle (UC). 

Dans sa livraison du 12 octobre, Al Massae explique ce choix surprenant du président du RNI, Aziz Akhannouch, de ne pas s’allier à ces trois formations, jusque-là considérées comme ses partenaires, d’autant plus qu’ils faisaient partie, aux côtés du PJD, du gouvernement sortant. Un choix beaucoup plus surprenant à l’égard de l’Union constitutionnelle avec laquelle le RNI avait formé, au lendemain des élections législatives de 2016, un groupe parlementaire commun, baptisé pour l’occasion: le Rassemblement constitutionnel.

Le nouveau porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitass, explique que la décision de ne pas inclure l’USFP, le MP et l’UC s’explique par la volonté du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, de maintenir un équilibre entre la majorité et l’opposition. D’autant plus que les trois partis formant la nouvelle coalition gouvernementale, le RNI, le PAM et l’Istiqlal, bénéficient à eux seuls d’une majorité très confortable à la Chambre des représentants avec 269 sièges sur 395.

Dans une émission sur la chaîne 2M, le nouveau ministre délégué chez le Chef du gouvernement en chargé des relations avec le Parlement soutient ainsi que son parti, le RNI, maintient de bonnes relations avec l’USFP et le MP, balayant d’un revers de la main les rumeurs faisant état de conflits entre les directions respectives de ces formations.

Pour Mustapha Baitass, la décision relative à la non-participation de ces trois formations a été prise pour éviter la situation contraignante de devoir satisfaire les partis avec des maroquins, en ajoutant qu’aucun gouvernement ne peut inclure toutes les formations. Et d’ajouter que le RNI a reçu le message adressé par les électeurs qui ont permis aux trois partis, composant la nouvelle majorité, d’être à la tête du classement des élections du 8 septembre. 

Par Khalil Rachdi
Le 11/10/2021 à 22h02