Les Etats-Unis passent outre les recommandations du Secrétaire général de l’ONU et veulent à nouveau imposer un mandat de six mois à la Minurso. «Les Etats-Unis ont été fermes à ce sujet», a indiqué sous le couvert de l’anonymat une source diplomatique accréditée à l’ONU, dans une déclaration à l’AFP.
Précisons, en passant, que l’alerte avait été donnée par le360 en soulignant, dans une précédente lecture du nouveau rapport du SG de l’ONU, Antonio Guterres, que «l’un des enjeux de la résolution du Conseil de sécurité à la fin du mois courant (était) justement de savoir si la semestrialité du rapport du SG de l’ONU serait reconduite ou bien si les membres du Conseil de sécurité vont revenir à un rendez-vous annuel».
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La révélation ébruitée depuis l’East River, siège de l’ONU à New York, confirme ainsi que l’enjeu capital de la prochaine résolution sera la durée du mandat de la Minurso, qui vient à échéance le 29 octobre courant.
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La prorogation de six mois (et non d’1 an, comme le voulait la règle), permet de garder la pression sur les parties et c'est ce qui a conduit à prévoir aujourd'hui une reprise des discussions début décembre à Genève sous l'égide de l'ONU entre le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie, argue Washington.
Reste que ce son de cloche n’est pas entendu de cette oreille par la France, encore moins par le SG de l’ONU. "La position de la France est de pousser à un renouvellement d'un an, en accord avec une recommandation du Secrétaire général de l'ONU", a indiqué à des médias l'ambassadeur de France à l'ONU, François Delattre. "Nous pensons que la tendance actuelle, la dynamique actuelle, est positive", a-t-il ajouté avant des consultations à huis clos du Conseil de sécurité sur la Minurso.
"Il y a un élan, il est nécessaire de bâtir sur cet élan, c'est la position de la France". "Stabilité sur le sol d'un côté, élan politique de l'autre, c'est sur ces deux tendances que nous voulons construire" une solution au conflit au Sahara occidental, a insisté François Delattre.
La couleur de la bataille est désormais annoncée, et rien n’indique encore dans quel sens penchera la balance, du côté des Etats-Unis ou de la France, sachant que les deux membres permanents du Conseil de sécurité disposent du droit de véto.
Une chose reste pourtant sûre: si la semestrialité du rendez-vous onusien est reconduite, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la diplomatie marocaine.