PLF 2026: 13,7 milliards de dirhams pour la subvention du gaz butane, du sucre et de la farine

Des bouteilles de gaz butane.

Revue de presseLe gouvernement marocain entend poursuivre sa politique de subvention des denrées essentielles afin de protéger le pouvoir d’achat des ménages face aux aléas des marchés mondiaux et aux effets persistants de la sécheresse. Le projet de Loi de Finances pour 2026 consacre une enveloppe de près de 13,8 milliards de dirhams à la compensation des prix du gaz butane, du sucre et de la farine, tout en renforçant l’appui destiné aux provinces du Sud. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 21/10/2025 à 19h05

Le projet de Loi de Finances pour 2026 confirme la poursuite du soutien des prix des produits de base, éléments essentiels du panier de consommation des ménages marocains.

Selon le rapport de la Caisse de compensation joint au projet, une enveloppe globale de 13,77 milliards de dirhams sera consacrée à cet objectif. Cette orientation traduit la volonté du gouvernement de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et de maintenir la stabilité des prix des denrées vitales, dans un contexte marqué par la volatilité des marchés internationaux et les effets persistants de la sécheresse sur l’économie nationale, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du mercredi 22 octobre.

Les données officielles révèlent que le coût du soutien au gaz butane a atteint environ 8,5 milliards de dirhams entre janvier et août 2025, soit une baisse d’environ 17% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette diminution s’explique en partie par le recul des cours internationaux et par une meilleure maîtrise des mécanismes de gestion du soutien.

Durant cette période, la consommation nationale de gaz butane s’est élevée à près de 154,85 millions de bouteilles de 12 kilogrammes, avec des pics enregistrés en janvier, avril et mai, mois durant lesquels la consommation a dépassé les 20 millions de bouteilles. À l’inverse, la demande a ralenti pendant la saison estivale, notamment en juin et en août, où elle s’est limitée à environ 18 millions de bouteilles.

Concernant le sucre, l’un des produits les plus subventionnés sur le marché marocain, le coût du soutien à la consommation de sucre raffiné s’est élevé à 3,05 milliards de dirhams sur les huit premiers mois de 2025, relève Al Akhbar. Cette aide repose sur une subvention forfaitaire fixée à 3,64 dirhams par kilogramme.

Malgré une légère hausse de 0,8% du coût par rapport à l’année précédente, la dépense totale liée au sucre raffiné et brut a reculé à 3,413 milliards de dirhams, soit une baisse de 23%. Cette évolution traduit une amélioration dans la gestion du dispositif de compensation et les effets positifs des mesures visant à rationaliser la consommation et à mieux contrôler les importations.

S’agissant de la farine nationale de blé tendre, le montant total du soutien a atteint environ 880 millions de dirhams entre janvier et août 2025. Bien que la campagne agricole 2024-2025 ait été durement affectée par la sécheresse, entraînant un recul de la production locale, l’État a maintenu son appui pour éviter toute perturbation de l’approvisionnement ou hausse des prix.

Le gouvernement a également décidé de prolonger la suspension des droits de douane sur les importations de blé tendre tout au long de 2025, tout en octroyant un appui direct aux opérations d’importation afin d’assurer la disponibilité de la farine et de stabiliser le prix du pain.

Le rapport indique que le coût global du soutien au blé importé et à la farine nationale de blé tendre a atteint 1,137 milliard de dirhams, enregistrant une baisse de 29% par rapport à l’année précédente. Cette évolution s’explique par une amélioration relative des prix mondiaux et par la diminution des frais de transport et de fret.

Par ailleurs, une enveloppe de 88 millions de dirhams a été allouée au soutien des habitants des provinces du Sud, afin d’atténuer le coût de la vie et de garantir la disponibilité des produits essentiels à des prix stables.

Ce programme couvre notamment certaines denrées alimentaires ainsi que le gaz butane, contribuant ainsi à la continuité de la politique sociale de l’État dans cette région.

Par La Rédaction
Le 21/10/2025 à 19h05