PJD vs Istiqlal : le feuilleton continue

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Revue de presseLe feuilleton PJD-Istiqlal alimente les colonnes de la presse de ce mardi 28 mai. Il faut dire que le weekend dernier a été chaud en déclarations incendiaires de part et d’autre.

Le 27/05/2013 à 23h55, mis à jour le 28/05/2013 à 00h23

Al Ahdath Al Maghribiya plante d’emblée le décor. Son éditorialiste Mohamed El Brini s’interroge sur les véritables motivations de l’Istiqlal qui veut quitter le gouvernement. Est-ce une nouvelle pratique politique du parti de la balance en phase avec l’esprit de la nouvelle Constitution ou une tactique d’un autre âge ? Tout dépend de la manière avec laquelle l’Istiqlal va gérer l’après-arbitrage royal.

Du côté de Akhbar Al Yaoum, on apprend que Benkirane ne compte pas entamer un quelconque remaniement gouvernemental avant fin 2014. Mieux encore, selon des sources au sein du PJD, le parti de la lampe ne compte pas ouvrir des négociations avec l’Istiqlal tant que son secrétaire général, Hamid Chabat, continuera d’attaquer le parti de la lampe. Autre scénario dans Assabah. On s’interroge sur les aspirations du RNI. Le parti de l’opposition rejoindra-t-il le gouvernement Benkirane en cas de retrait de l’Istiqal ? Il semblerait que le niet du patron des RNIstes ne convainc pas grand monde.

Tous les scénarii sont possibles 

Le quotidien révèle à sa Une que des négociations sont menées en coulisses entre Benkirane et Mezouar. Tout en précisant que les états-majors des deux partis jouent la discrétion totale. Le quotidien revient sur la dernière sortie publique de Mezouar au forum de la MAP où il a clairement dit que la participation au gouvernement dépend des organes du parti et non de pas de lui. Cela ouvre la voie à toutes les hypothèses. Toujours selon Assabah, la majorité des membres du bureau politique du RNI serait favorable à une éventuelle participation au gouvernement. Une position toutefois rejetée par Mezouar appuyé par certaines grosses pointures du parti.

Il en résulte que le feuilleton PJD vs Istiqlal ne connaîtra pas de dénouement assez rapidement. De grandes surprises sont attendues pour les jours, voire les semaines à venir. Pourtant, le timing de ce bras de fer tombe bien mal. Il existe d’autres priorités nationales. Et l’ensemble des partis devrait conjuguer ses efforts pour trouver une issue de crise au lieu de se concentrer sur des guéguerres intestines.

Par Le360
Le 27/05/2013 à 23h55, mis à jour le 28/05/2013 à 00h23