Le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, aurait confié au cercle restreint de ses proches qu’il ne serait pas le chef du prochain gouvernement. Le quotidien Al Akhbar rapporte ainsi, dans son édition du jeudi 2 septembre, que son rôle se limitera à gérer l’opération électorale et qu’il sera vraisemblablement le président de la prochaine Chambre des représentants. Selon les mêmes sources, Ouahbi s’est, depuis des mois, fixé comme objectif de remplacer Habib El Malki à la tête de cette institution législative.
Le patron du PAM aurait revu ses ambitions à la baisse, car il est convaincu que son parti n’occupera pas la première place aux élections législatives prévues la semaine prochaine. Il estime que son parti pourrait occuper la deuxième ou la troisième place, ce qui lui permettra d’entamer des négociations pour s'emparer du perchoir à la Chambre des représentants. Un poste qu’il brigue depuis 2011 mais dont il a été privé par l’ex-patron du PAM, Ilyas El Omari, qui avait préféré voter pour le socialiste Habib El Malki.
Le quotidien Al Akhbar rappelle qu’il y a deux mois à peine, le secrétaire général du PAM affirmait à qui voulait l’entendre que son parti occuperait la première place. Invité chez nos confrères de Médi1TV, il s’était montré particulièrement euphorique à l’idée d’une victoire de son parti: «Nous sommes prêts et nous allons décrocher la première place. Le PAM va gagner ces élections. Je suis tellement serein et confiant en notre victoire que je compte prendre des vacances durant deux semaines. Nous projetons de remporter 82 sièges au Parlement», avait-il déclaré.
Qu’est ce qui a changé, depuis, dans l’esprit d’Abdellatif Ouahbi, sachant que les dés ne sont pas encore jetés et qu'il n'existe aucun sondage lui permettant de situer son parti sur l’échiquier national? De plus, il faut dire que le politicien a tout fait et dit pour redorer le blason d’un parti qui a été miné par ses multiples luttes intestines et l’exode de ses membres. A tel point qu’il n’a pas hésité à affirmer que les dirigeants du PAM avaient changé de vision idéologique et que le parti avait retrouvé son indépendance par rapport aux autorités, en devenant une formation politique comme les autres.