Tous les regards seront portés sur les grands électeurs de la deuxième chambre ce mardi 5 octobre. Ils devront, en effet, élire les 120 Conseillers parlementaires qui siégeront à cette chambre.
Dans son édition du lundi 4 octobre, Al Ahdath Al Maghrbia revient sur les principaux enjeux de ces élections. Le quotidien rappelle, dans un premier temps, que sur les 120 nouveaux Conseillers, 72 représenteront les collectivités locales des différentes régions du royaume. 20 autres sièges seront attribués à l’issue des votes des Chambres professionnelles, tandis que 8 autres seront élus par les électeurs des principales représentations d’employeurs dans les régions et qui ont été définies précédemment par la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).
Resteront alors 20 sièges qui seront, eux, concernés par les élections des représentations syndicales. A ce sujet, Al Ahdath al Maghribia rapporte qu’il y a 11 listes électorales qui se disputent ces sièges.
La Confédération démocratique du travail (CDT) a porté Khalihenna El Karch à la tête de sa liste. La Confédération se présente à ces élections avec le slogan «militantisme sur tous les fronts pour une équité sociale au profit des employés». Elle a fixé plusieurs priorités qui touchent de près ou de loin à la situation sociale des salariés, comme la corrélation entre les révisions des salaires et des pensions avec l’augmentation du coût de la vie, l’instauration d’échelles évolutives des grilles des salaires ou encore la réduction de la pression fiscale. Dans son programme, la CDT parle également de l’institutionnalisation du dialogue social tripartite, ainsi que des solutions à trouver pour des problématiques comme celle des contractuels, des intérimaires et des travailleurs du secteur informel.
Selon le journal, les autres représentations syndicales ont choisi une autre approche en vue de ces élections, en portant plutôt des militants connus à la tête de leurs listes. C’est le cas par exemple de l’Union marocaine du travail (UMT), qui a opté pour Miloud Massid, le secrétaire national de la Fédération de l’enseignement. Le journal rappelle que l’UMT est le syndicat qui part favori lors de ces élections, au regard des résultats qu’il a obtenus lors des élections des commissions mixtes et des délégués des employés.
L’UMT sera néanmoins en concurrence avec l’Union général des travailleurs (UGTM), dont la tête de liste n’est autre que le secrétaire général du syndicat, Enaam Mayara. Pour Al Ahdath Al Maghribia, l’UGTM dispose également de grandes chances pour remporter un nombre non négligeable de sièges à la chambre des Conseillers.
Enfin, la liste de la Fédération démocratique du Travail est portée par Youssef Iddir, le secrétaire général du syndicat de la Justice, tandis que l'Union nationale du travail au Maroc a confié la tête de sa liste à Khalid Setti, un de ses leaders depuis plusieurs années. Toutefois, force est de souligner que cette dernière représentation syndicale aborde ces élections dans un contexte particulier, après la débâcle infligée au PJD, parti duquel l’UNMT est la branche syndicale, lors des dernières législatives. Alors, subira-t-il le même sort ?