Les autorités algériennes ont été officiellement saisies par leurs homologues françaises pour renforcer le dispositif de sécurité autour des institutions françaises établies en Algérie. «J’ai demandé aux autorités algériennes de bien vouloir renforcer les dispositifs de sécurité auprès des principaux sites français en Algérie, notamment nos écoles et nos instituts», a certifié l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié.
Evoquant les attentats perpétrés dans plusieurs endroits de la capitale française vendredi 13 novembre, le diplomate français a mis en garde contre de potentielles répliques terroristes contre les ressortissants français hors du territoire de l’Hexagone, notamment dans les pays estampillés "à haut risque" tel l’Algérie.
Dans un message publié sur le site de l’ambassade de France à Alger, l’ambassadeur Bernard Emié écrit : «Nous ne pouvons exclure que ceux qui ont commis l’irréparable hier, à Paris et à Saint-Denis, cherchent à s’en prendre à nos compatriotes ou à des implantations symboliques hors de France».
Pour rappel, le ministère français des Affaires étrangères avait lancé, en juin dernier, un message d’alerte à l’adresse de ses ressortissants leur déconseillant de se rendre en Algérie en raison du danger jihadiste persistant dans ce pays.
«L’Algérie reste exposée à la menace terroriste», avait alors alerté le département français des Affaires étrangères. Une alerte qui a trouvé écho dans le rapport du secrétariat d’Etat US, diffusé au même mois de juin 2015. Dans ce rapport, une sorte de cartographie du risque terroriste à travers le monde, le Département d’Etat américain a estimé que l’Algérie demeurait un pays à haut risque terroriste, notamment dans le «Grand sud algérien» devenu le QG des terroristes d’Aqmi et du présumé «Etat islamique».