PAM: trois dirigeants menacent de quitter le parti si El Omari revient aux commandes

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Revue de presseKiosque360. Les trois dirigeants du PAM se sont montrés fermes: si le Conseil national, qui se réunit le 22 octobre, rejette la démission d’Ilyas El Omari, ce sont eux qui quitteront le parti.

Le 15/10/2017 à 22h31

Abdellatif Ouahbi, Hassan Benaddi et Fatima-Zahra Mansouri ont menacé de claquer la porte du PAM, au cas où le secrétaire général sortant reviendrait sur sa démission. Le député de Taroudant, l’ancien secrétaire général et actuel directeur de l’Académie du PAM et la présidente du Conseil national ont été on ne peut plus clairs: ils démissionneront en cas de retour d'Ilyas El Omari aux commandes du parti, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du lundi 16 octobre. Cette annonce intervient à une semaine de la tenue de la réunion, le 22 octobre, du Conseil national, réunion lors de laquelle la question de la démission d’El Omari sera abordée et discutée.

Par ailleurs, affirme le journal, l’ancien secrétaire général, Hassan Benaddi, a d’ores et déjà annoncé son intention de boycotter cette réunion. Pour sa part, la présidente du Conseil national a affirmé, devant les élus du parti réunis récemment, avoir reçu des menaces du secrétaire général démissionnaire, pour avoir demandé une enquête sur la fortune de certains dirigeants soupçonnés d’enrichissement illégal.

Quant au député Abdellatif Ouahbi, il assure que, malgré son absence physique depuis l'annonce de sa démission en août dernier, Ilyas El Omari est toujours moralement et symboliquement très présent, ce qui est néfaste au parti. Pour toutes ces raisons, les trois dirigeants ne se projettent plus dans un parti dirigé par Ilyas El Omari.Par ailleurs, note le journal, la décision des trois dirigeants est une preuve de plus de la division que vit le parti, depuis déjà plusieurs mois.

Ainsi, avance le journal, la prochaine réunion du Conseil national risque de ne pas se dérouler selon les prévisions de la direction du parti. Pour rappel, jeudi dernier, la réunion du bureau politique a été boycottée par les membres proches d’Ilyas El Omari. Ces derniers n’ont cependant pas hésité à participer à la traditionnelle réunion rassemblant, à la veille de l’ouverture de l’année législative, les deux groupes parlementaires du parti. 

Quoi qu'il en soit, affirme un dirigeant du PAM cité par le journal, les réunions du bureau politique ont perdu de leur efficacité. Elles ont même perdu toute leur crédibilité. Il en veut pour preuve cette fameuse réunion de jeudi dernier, où aucune des questions importantes, divisant actuellement le parti, n'a été abordée. 

Par Amyne Asmlal
Le 15/10/2017 à 22h31