Devant la quatrième Commission des Nations Unies, Omar Hilale, ambassadeur du Maroc à l'ONU à New York n'a pas mâché ses mots. "Malgré ses dénégations, la responsabilité de l’Algérie dans le différend régional sur le Sahara marocain est indéniable", lance-t-il d'emblée.
Son argumentaire, fondé sur une série de questions-réponses, a démontré la responsabilité de l'Algérie dans le dossier du Sahara.
"Qui a créé le "polisario et le soutient politiquement et militairement depuis quarante ans?", interroge-t-il. Et de répliquer : "Ce n’est pas un pays observateur. C’est l’Algérie". Et il poursuit sur sa lancée.
"Qui mobilise l’ensemble de son appareil diplomatique contre son voisin, le Maroc? Ce n’est pas un pays observateur. C’est l’Algérie", a-t-il fait observer.
Omar Hilale s'est ensuite adressé directement aux membres de la Commission onusienne. "Qui vous démarche, chers collègues, dans vos capitales, à New York, à Alger et ailleurs pour prendre position contre le Maroc sur le Sahara ou pour vous intimider quand vous exprimez une position contraire aux thèses algériennes?"
"Qui terrorise les pétitionnaires dans cette salle avant, durant et après leurs interventions? Ce n’est pas un pays observateur, c’est l’Algérie", a-t-il précisé.
"Qui dépense des milliards de dollars du contribuable algérien pour financer un groupe séparatiste qui a des liens avérés avec le terrorisme international et régional? Qui refuse de dévoiler à ses propres parlementaires le budget réservé au "polisario? Ce n’est pas un pays observateur. C’est l’Algérie", a déclaré le diplomate marocain.
Par la suite, le représentant marocain a abordé une autre question sensible. "Qui a proposé la partition du territoire du Sahara et de sa population à l’ancien envoyé personnel, James Baker en 2001? Qui a officiellement rejeté le projet d’accord-cadre de James Baker en 2001 et puis en 2002?".
"Qui soumet des propositions au secrétariat sur la question du Sahara, sans en assumer ni la paternité, ni la responsabilité? Ce n’est pas un pays observateur. C’est l’Algérie.".
Omar Hilale s'est fait encore plus précis. "Qui embrigade et entraîne des jeunes Sahraouis, dans la fameuse Université d’été de Boumerdes, pour commettre des actes de violence, de vandalisme et de destruction au Sahara marocain ? Ce n’est pas un pays observateur. C’est le voisin algérien.".
Le diplomate marocain a encore une fois pris à témoin les membres de la Commission. "Qui a préparé et initié le co-parrainage de la résolution sur la question du Sahara qui sera adoptée plus tard ce matin par cette Commission ? Ce n’est pas un pays observateur, c’est l’Algérie", a-t-il répondu.
Et en guise de conclusion, Omar Hilale a tout simplement demandé à ce que: "l’Algérie cesse de leurrer la communauté internationale et de mentir à son propre peuple derrière sa position fallacieuse de défendre le principe de l’autodétermination. Plus personne ne la croit, sinon elle-même", a-t-il déploré.