Il semble que le gouvernement El Othmani soit destiné à voir se succéder les crises. La semaine dernière, à Tanger, Anas Doukkali, ministre PPS de la Santé et successeur de Lhoussaine Louardi, a dit ce qu’il pensait du programme du RNI, «La voie de la confiance», notamment en ce qui concerne le secteur de la santé.
Lors de son intervention, Anas Doukkali a estimé que le document des camarades d’Aziz Akhannouch manquait de profondeur.Mostafa Baytas, député et directeur du parti de la Colombe, a répondu récemment, lors de la tenue de l’université d’hiver à Tan Tan, que le RNI ne visait nullement à glaner de nouveaux postes ministériels, rapporte Al Ahdath Al Maghribiya dans son édition datée de ce lundi 12 mars.
«Majorité gouvernementale… Le spectre d’une confrontation à l’horizon», titre d'ailleurs le journal dirigé par Mokhtar Larhzioui.Il faut dire que le document du RNI a fait des vagues au sein de la majorité. Les partenaires du RNI au sein de la coalition gouvernementale considèrent que la plateforme du RNI fait office de véritable programme gouvernemental, en particulier pour des secteurs aussi sensibles que la Santé et l’Education. Le PPS estime qu' il s’agit d’une sorte d’OPA de la part d’un parti «allié».
Pour le RNI, les recommandations contenues dans le document, diffusé à large échelle, ne seraient jamais que la conclusion d’une réflexion collective visant à contribuer à la mise en place d’un nouveau modèle de développement, selon les vœux formulés en haut lieu de l’Etat.
Saâd-Eddine El Othmani dans tout cela? Le chef du gouvernement et SG du PJD préfère manifestement regarder ailleurs.