Le Maroc a lancé un nouvel avertissement contre l’Iran et sa politique étrangère. Le recadrage du Maroc à l’hégémonie iranienne et ses manœuvres dans le monde arabe a eu lieu à Tunis, à l’occasion du 36e conseil des ministres arabes de l’Intérieur. Le message de Rabat a été clairement véhiculé à travers l’intervention du chef de la délégation marocaine, Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, lors de l’ouverture, dimanche, des travaux de ce conseil.
Selon le quotidien Assabah, qui revient sur ce sujet dans son édition de ce mardi 5 mars, le ministre marocain a pointé du doigt les manœuvres iraniennes qui attisent les antagonismes tribaux et les luttes internes pour déstabiliser les pays arabes, afin de baliser la voie à son idéologie. Ces menaces, a précisé le ministre marocain, ne se limitent pas uniquement à un pays arabe bien déterminé, mais s’étendent à l’ensemble de la Nation arabe et se déploient à travers des moyens iniques dans le but de semer la discorde. De même, a souligné le ministre marocain de l’Intérieur, les manœuvres de Téhéran sont orchestrées à travers l’adoption d’une politique destructrice et le soutien financier et militaire aux actes de violence et de terrorisme. Dans ce sillage, Abdelouafi Laftit a rappelé au monde arabe que le Royaume a constitué une cible de ces manœuvres abjectes tendant à menacer la sécurité nationale et à terroriser les citoyens marocains en soutenant les séparatistes et ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc.
A ce propos, souligne pour sa part le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du même jour, le Maroc a réagi avec fermeté et force aux agissements et aux manœuvres de Téhéran, allant jusqu’à la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran. La sécurité de la Nation et son intégrité territoriale sont des lignes rouges infranchissables. En manœuvrant contre l’intégrité territoriale du royaume, l’Iran visait la création d’un commandement militaire, assurant son entraînement et son équipement en armes. Ce soutien était visible dans les camps de Tindouf, rappelle le quotidien, par le flottement de drapeaux iraniens sur les bâtiments des séparatistes.
Le ministre marocain qui, tout en y faisant clairement allusion, n’a pas évoqué l’Iran dans son intervention, a mis en garde contre ce genre d’agissements attentatoires à la sécurité des pays et des institutions et constituant un terrain fertile à la propagation du phénomène du terrorisme.Rappelons que le Maroc avait rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran, entre 2009 et 2016, puis depuis le 1er mai 2018, à cause des agissements de l’Iran et de sa politique hégémonique dans le monde arabe.
