"Le gouvernement mauritanien a répondu positivement à la volonté du royaume de retrouver son siège au sein de l'Union africaine", rapporte Al Massae, dans son édition de ce week-end (7-8 janvier). Citant des sources diplomatiques, le quotidien arabophone indique que cette initiative, jusqu'il y a peu inattendue, a été prise par Nouakchott sur fond de relance du dialogue avec Rabat, après la bourde du SG du Parti de l'Istiqlal, Hamid Chabat, sur l'intégrité territoriale de la République islamique de Mauritanie. Ce dernier avait déclaré, fin décembre 2016, que le pays de "Chenguit" faisait partie du royaume du Maroc.
"Nouakchott a ainsi levé le suspense concernant sa position au sujet de la demande présentée officiellement en septembre dernier par le Maroc auprès de la Commission de l'Union africaine, afin de recouvrer son siège au sein de cette structure panafricaine", estime le quotidien arabophone.
"Le nombre des pays africains ayant adressé à la Commission de l'UA des lettres de soutien au retour du Maroc s'élève à 38", relève Al Massae, précisant que "cette hausse de soutiens africains au retour marocain met le Polisario en situation très difficile pour pouvoir préserver son siège au sein de l'Union africaine".
"Le Maroc a réussi à faire capoter un plan ourdi par la présidente sortante de la commission de l'UA, la Sud-Africaine Dlamini-Zuma, pour contrecarrer la volonté du Maroc de retourner au sein de sa famille africaine, en demandant à Rabat de présenter un engagement sur le respect de l'acte constitutif de l'UA, avant de rétropédaler et de s'empresser, sous la une pression des autorités de Rabat, de distribuer la demande auprès des pays membres de l'UA", rappelle Al Massae.
"La diplomatie marocaine poursuit ses entretiens avec la Mauritanie afin de surmonter la tension suscitée par les récentes déclarations du SG de l'Istiqlal, Hamid Chabat", relève encore Al Massae. "La diplomatie mauritanienne a informé l'émissaire marocain Nacer Bourita, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, des attentes des autorités nouakchottoises, pour tourner définitivement cette page de malentendus", indique le quotidien. "Le régime mauritanien est agacé par la présence d'opposants au président Mohamed Ould Abdelaziz au Maroc", dévoile la publication, soulignant que cette question figure au centre des entretiens menés actuellement par les deux parties.