Les services de sécurité marocains ont haussé le niveau d’alerte et de vigilance juste après l’annonce officielle de la mort du leader de l’organisation terroriste «Daech», Abu Bakr Baghdadi. Cette réaction des services marocains de la Direction générale de surveillance du territoire (DGST) s’inscrit dans le cadre de sa politique sécuritaire anticipative visant à neutraliser tout projet terroriste et à mettre hors d’état de nuire ses auteurs avant leur passage à l’acte.
Selon le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 31 octobre, la DGST et les autres services de sécurité marocains ont toujours réagi par anticipation, chaque fois que des attentats terroristes ou de potentiels terroristes étaient sur le devant de la scène médiatique internationale ou continentale. Cette approche anticipative, expliquent les sources du quotidien, est de mise pour neutraliser tout réveil terroriste d’éventuelles cellules dormantes ou les réactions suicidaires des loups solitaires.
Cette approche anticipative, poursuit le quotidien, avait déjà été mise en application après la mort de l’ancien chef de la nébuleuse terroriste Al Qaïda ou encore après des attentats terroristes en France, en Espagne ou ailleurs. Les sources du quotidien précisent que les services de sécurité sont toujours vigilants. Mais,dans de telles circonstances, les mesures sont renforcées et d’autres approches sont adoptées. Ainsi, il est procédé à la mise à jour de certaines données relatives aux individus soupçonnés d’extrémisme, surtout de ceux qui ont purgé des peines de réclusion criminelle pour leurs liens avec des projets terroristes ou pour apologie d’idéologies extrémistes. De même, des contrôles et des suivis sont effectués pour pouvoir agir et endiguer tout risque de projet terroriste menaçant la sécurité des personnes et des biens publics et privés.
La mort de Baghdadi a coïncidé avec le démantèlement de la dangereuse cellule terroriste de Tamaris et l’ouverture de l’enquête avec les personnes mises hors d’état de nuire après l’avortement de leur projet terroriste. En fait, tous les paramètres ont été pris en compte, avec des ajustements adaptés à la conjoncture. Autant dire que les services de sécurité marocains sont toujours sur le qui-vive. «Les différents services sécuritaires marocains sont toujours à l’œuvre pour neutraliser tout projet terroriste», avait souligné le directeur du bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), Abdelhak Al Khiam, faisant remarquer que «le danger zéro n’existe pas».