Milan: Aziz Akhannouch fustige les «obscurantistes»

Aziz Akhannouch. 

Aziz Akhannouch.  . DR

Revue de presseKiosque360. Lors du congrès des Marocains du monde, organisé samedi à Milan, le président du RNI a vivement critiqué tous ceux qui cherchent à porter atteinte aux valeurs sacrées de la nation. Akhannouch n’a pas mâché ses mots pour fustiger ceux qu’il appelle «les nihilistes et les obscurantistes».

Le 08/12/2019 à 20h14

Lors de son intervention devant le congrès des Marocains du monde, tenue samedi à Milan en Italie, le président du RNI, Aziz Akhannouch, n’a pas failli à son ton ferme, direct et sans concession face à tout ce qui touche au royaume et à ses valeurs. Devant un auditoire composé de plus de 1.000 personnes venues d’Italie et d’ailleurs, le patron du parti de la Colombe a tiré à boulets rouges sur tous ceux qui «insultent la patrie et portent atteinte à ses valeurs sacrées». Et de marteler que «ces comportements ne sont plus tolérés par les Marocains. Celui qui s’identifie au Maroc doit respecter sa devise éternelle: “Dieu, la patrie, le roi”, ainsi que ses institutions et sa démocratie, car la diffamation et l’injure ne contribuent pas au développement du pays». Certes, ajoute Akhannouch, «la justice accomplit sa mission dans pareil cas, mais il faut aussi que les citoyens s’acquittent de leur devoir, car ceux qui manquent d’éducation doivent être rééduqués. Tous les Marocains sont mobilisés derrière le roi». 

Du coup, le chef du RNI appelle à s’opposer à ceux qu’ils qualifient de «nihilistes et d’obscurantistes», ainsi qu’à ceux qui cherchent à détruire ce qui a été construit. Akhannouch ne se départit toutefois pas de son pragmatisme quand il reconnaît qu’il existe des failles dans la gestion publique: «C’est vrai qu’il y a des carences dans certains secteurs, notamment la santé, l’enseignement et l’emploi. Nous sommes capables d’y remédier si nous avons une plus grande responsabilité dans la gestion gouvernementale, car nous avons des ministres très compétents». Une façon de tacler ses frères ennemis de la coalition gouvernementale, en l’occurrence les islamistes du PJD.

Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 9 décembre, que le patron du RNI répondait visiblement au dirigeant du PJD Abdallah Bouanou, sans toutefois le nommer, en déclarant que: «ce qu’il a dit sur le coût des meetings organisés par le parti à propos du programme «100 jours, 100 villes» relève d’une fiction maladive et du pur mensonge. Car les participants à ces forums inédits ne boivent que du thé et de l’eau et ne dégustent aucunement de repas fastidieux comme le prétend ce PJDiste. D’ailleurs, la plupart des participants n’ont aucune relation organisationnelle avec le parti. Autant dire que ce qui été proféré à leur encontre est une injure et une humiliation dont l’auteur devrait assumer la responsabilité».

Le leader du parti de la Colombe a tenu à remettre les pendules à l’heure en réaffirmant que le programme «100 jours, 100 villes » n’avait pas de visées politiques et ne cherchait aucunement à recruter des militants: «Nous voulons écouter les gens et surtout cerner leurs problèmes, dans le but d’élaborer un programme qui tienne compte des spécificités de chaque région et réponde aux attentes de ses habitants». En s’adressant à l’assistance à Milan, Akhannouch a indiqué qu’en accordant un intérêt particulier aux Marocains du Monde, le RNI répondait à l’appel du roi et jouait son rôle constitutionnel relatif à l’encadrement des citoyens. Le patron du RNI s’est dit fier et heureux de rencontrer les fils de la deuxième et troisième génération qui ont réussi leur intégration dans les pays étrangers en devenant des médecins, avocats, journalistes et politiques.

Par Hassan Benadad
Le 08/12/2019 à 20h14