Présentant un rapport devant le Conseil des droits de l’Homme dans lequel elle a rendu compte de sa visite effectuée en janvier dans le royaume, l’experte onusienne s’est félicitée des efforts déployés ces dernières années pour promouvoir la solidarité avec les migrants et faciliter leur intégration dans la société.
Elle a évoqué dans ce contexte le chantier à fort impact social de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), affirmant qu’il s’agit "d’un mécanisme humanitaire clé qui bénéficie à 9 millions de personnes, dont une bonne partie en milieu rural".
Il a ainsi rappelé que le Maroc a réalisé l’essentiel des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en mettant en œuvre un modèle de développement à l’échelle régionale. La solidarité internationale, a-t-elle noté, est reconnue à plusieurs niveaux dans la Constitution marocaine, avec un accent particulier sur l’engagement du pays en faveur de partenariats fructueux et solidaires avec les autres Etats, notamment au niveau de la région.
Le Maroc, a poursuivi l’experte, a réussi à insérer une approche fondée sur le genre dans ses budgets publics et à impliquer la société civile dans différents projets.
Au cours de cette séance, la délégation marocaine a indiqué que la Constitution de 2011 énonce un certain nombre de principes sur lesquels se fonde la politique du pays en matière de coopération internationale et ses relations avec les autres États. Le royaume, attaché aux valeurs d'ouverture, de modération, de tolérance et de dialogue, œuvre à contribuer au progrès social et économique d'autres pays à travers le partage de son expertise et ses bonnes pratiques, a souligné le secrétaire général de la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme, Abderrazak Rouane.
De son côté, le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) a mis l’accent sur les progrès réalisés et l'engagement positif du royaume en faveur de la coopération internationale, particulièrement Sud-Sud. Il a notamment cité l'inclusion de ces principes dans la Constitution marocaine, réaffirmant sa détermination à continuer de soutenir les différentes activités initiées dans le cadre de la coopération et de la solidarité.
L’experte indépendante sur les droits de l’Homme et la solidarité internationale a été mandatée par le Conseil des droits de l’homme en vue d’élaborer un projet de déclaration sur les droits des peuples et des individus à la solidarité internationale. Son mandat a été créée en 2005 par la Commission des droits de l’Homme, prédécesseur du Conseil, avant d’être prolongée en 2014 par le CDH pour une nouvelle période de trois ans.