Les sorties médiatiques de l’ancien secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilalh Benkirane, n’engagent que leur auteur, en tant que simple citoyen. Cette précision et ce recadrage ont été faits par son successeur à la tête du parti, Saâd-Eddine El Othmani, lors d’une réunion de la majorité gouvernementale, tenue mercredi à Rabat.
Selon le quotidien Al Akhbar, qui rapporte cette information dans son édition du week-end des 9 et 10 mars, l’actuel secrétaire général du parti de la Lampe a fait savoir aux leaders des partis de la majorité gouvernementale que les sorties sur les réseaux sociaux de son prédécesseur ne représentent pas une position du parti et n’ont aucune relation avec ses orientations et sa ligne politique.
Bien plus, a laissé entendre le secrétaire général du PJD, «les dires de Benkirane n’engagent que sa personne, qui n’a d’ailleurs aucun pouvoir politique ou organisationnel pour les appliquer», notent les sources du quotidien. Dans son recadrage, Saâd-Eddine El Othmani faisait allusion aux dernières attaques proférées par son prédécesseur contre le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch et le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi.
Par cette mise au point, l’actuel secrétaire général du PJD a ainsi tracé des frontières entre l’ancien leader de la Lampe et le parti d’une part et entre ce qu’il dit et la majorité gouvernementale d’autre part. Autant dire que le secrétaire général du PJD signifie à ses alliés que les sorties de Benkirane devaient être replacées dans leur juste cadre, celles d’un citoyen lambda qui s’exprime. Une mise au placard… politique.