A Rabat, le PJD joue sa dernière carte. Ce 3 octobre, le secrétariat provincial du parti a annoncé sa volonté d’introduire un recours en justice contre la constitution du Conseil de la ville de Rabat, qu’il dirigeait durant le mandat écoulé (2015-2021). Dans une conférence de presse tenue dimanche dernier, les membres du PJD affirment que la constitution de ce nouveau Conseil de la ville est une “dérive”, tant que les PV de vote n’ont pas été remis. Et cela suffit aux édiles du PJD pour déposer un recours en justice contre tous les nouveaux élus.
Dans sa livraison du 5 octobre, Al Ahdath Al Maghribia rapporte les propos tenus, lors de la conférence de la section locale du parti, par le secrétaire provincial du PJD à Rabat, Hafid Moustaine, qui conteste les résultats des élections. Ces résultats, a-t-il déclaré le 3 octobre dernier, n’étaient pas du tout attendus au niveau de la province. Le cadre du parti de la Lampe va même jusqu’à regretter l’élection, au Conseil de la ville de Rabat, de “certaines personnes qui ont des antécédents de violence ou de destruction de propriétés et d’autres qui ont été jugées à des peines fermes.”
Toujours lors de cette conférence de presse, le secrétaire provincial du PJD, Hafid Moustaine, a jugé que la nouvelle composition du Conseil de la ville de Rabat était “regrettable”. Car, poursuit-il, “les résultats obtenus ne reflètent pas les réalisations de son parti dans la ville”. Et d’insister: “Il est étonnant de voir que les voix en faveur des partis alliés au PJD n’ont pas régressé”. D’après Moustaine, toute l’opération électorale a été entachée de plusieurs problèmes, des lois électorales à l’utilisation massive d’argent, en passant par les irrégularités constatées au niveau des bureaux de vote.
La nouvelle maire RNI de Rabat, Asmaa Rhlalou, n’a pas été épargnée par les critiques du PJD. Lorsqu’elle a évoqué le déficit budgétaire du Conseil de la capitale lors de sa première sortie médiatique après son élection, la réaction de son prédécesseur ne s’est pas fait attendre. Le maire PJD sortant, Mohamed Seddiki, soutient que les déclarations de son successeur sont “fausses et loin de la réalité”. Il a ainsi exhorté Asmaa Rhlalou à dévoiler ses sources quant au déficit budgétaire.
Pour étayer son propos, le maire PJD sortant, Mohamed Seddiki, a déclaré que le Conseil de la ville de Rabat n’avait pas reçu le budget des années 2020 et 2021. Ainsi, il est “illogique de parler de déficit budgétaire”, se défend-il.