L’opposition envisage de boycotter les séances parlementaires

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Revue de presseKiosque360. Les partis de l’opposition ne semblent pas lâcher prise. Ils sont en passe d’examiner les mesures à prendre après "les insultes" proférées par le Chef de gouvernement en plein Hémicycle.

Le 30/04/2015 à 06h14

Les partis de l’opposition ont tenu mercredi une réunion extraordinaire pour examiner les mesures à prendre, suite aux accusations et insultes proférées par le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane. Celui-ci a traité les partis de l’opposition de "voyous" lors de la séance mensuelle consacrée aux questions générales. L’information est relayée par le quotidien Assabah de ce jeudi 30 avril.

Se référant à ses sources, la publication croit savoir que les leaders de l’opposition sont en train d’examiner la possibilité de recourir, une seconde fois, à l’article 42 de la Constitution et demander l’arbitrage royal, ajoutant que les partis de l’opposition vont se mobiliser en tant que groupes de l’opposition au Parlement face à l’Exécutif. Les mêmes sources, citées par le journal arabophone, ont souligné que l’opposition a évoqué cette question avec le président de la Chambre des représentants, considérant que le recours à l’arbitrage royal est "légitime", "réaliste" et "légal".

Interrogé par Assabah, Noureddine Mediane, président du groupe istiqlalien à la Chambre des représentants a estimé que le Chef de gouvernement souffre d’une "maladie psychique" du fait qu’il attaque toutes les institutions. Selon lui, les partis de l’opposition se sont comportés, lors de la séance mensuelle de mardi, avec "tout le respect qui se doit au Chef de gouvernement". Mais ce dernier les a traités de "voyous", a-t-il expliqué, ajoutant que "les Marocains en ont ras-le-bol d’un Chef de gouvernement qui n’accepte pas la différence, ne tolère pas les critiques et est incapable de tenir une confrontation politique sans utiliser un jargon d’insultes et d’injures".

A la question de savoir si les partis de l’opposition vont boycotter les séances mensuelles parlementaires et recourir à l’arbitrage royal, le chef du groupe istiqlalien a répondu qu’il est possible de prendre ces mesures qui sont logiquement et constitutionnellement justifiables."Benkirane a exercé un abus de pouvoir, ce qui implique non seulement le boycott de la séance mensuelle consacrée aux questions générales, mais également les travaux des Commissions sectorielles", a-t-il insisté. Mediane va au-delà de ces mesures. Il a même indiqué vouloir défendre l’idée de boycotter les travaux de toutes les Commissions parlementaires, vu que le Chef de gouvernement coiffe tous les ministères.

Par Samir Chennaoui
Le 30/04/2015 à 06h14