Celui-ci a fait cette déclaration au cours d'un récent entretien avec l'ambassadeur représentant permanent du royaume à Genève, Mohamed Aujjar, qui l'a informé des derniers développements relatifs à la deuxième phase de la campagne de régularisation de la situation des ressortissants subsahariens.
"Dans un contexte international des plus sensibles, où les droits des migrants sont souvent appliqués de manière restrictive, le Maroc est en train de montrer la voie d'une bien meilleure approche empreinte d'humanisme et de bienveillance à l'égard des migrants", a souligné William Lacy-Swing.Il a aussi relevé que l'initiative de régularisation des migrants lancée par Rabat sous l'impulsion du roi Mohammed VI "traduit une approche cohérente, globale, humaniste et responsable", affirmant que la communauté internationale ne peut que louer les efforts déployés afin de leur offrir de nouvelles perspectives socio-économiques.
En outre, le directeur général a estimé que la mise en œuvre de cette politique nécessitera le déploiement d'importantes ressources humaines et financières, tout en assurant que son organisation est prête à fournir "toute l'assistance possible". Il s'est dit "satisfait" d'apprendre que les modalités de cette régularisation seront simplifiées pour éviter toute forme d'entrave au chantier migratoire.
"La politique humaniste et volontariste du Maroc en matière de migration renforcera, à coup sûr, son aura à l'intérieur du continent africain et au-delà et donne tout sens à la coopération Sud-Sud", a-t-il fait valoir.
A ce titre, il a tenu à exprimer ses félicitations au royaume du Maroc à l'occasion de sa réintégration au sein de l'Union africaine, notant que "ce retour historique ouvrira de nouveaux horizons devant ses relations avec les pays africains et ne manquera pas d'avoir des retombées positives pour la migration et les migrants".
Face au défi des mouvements migratoires en Afrique, le Maroc qui assume avec l'Allemagne la coprésidence du Forum mondial pour la migration et le développement pourra faire bénéficier l'Afrique de son expérience dans le domaine, a fait observer le chef de l'OIM.