"Le Maroc montre désormais la voie aux autres pays grâce à une approche mûrement pensée qui permet d'appréhender la menace terroriste sous toutes ses formes", a expliqué à la MAP Yonah Alexander, directeur du Centre international des études sur le terrorisme (ICTS), relevant du prestigieux think tank américain "Potomac Institute for Policy Studies".
Saluant la stratégie que le Maroc a mise en place, sous le leadership duoi Mohammed VI, pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme violent, Yonah Alexander s'exprimait en marge d'une rencontre organisée au National Press Club sous le thème "La coopération internationale en matière de lutte contre le terrorisme: le bilan de 2016 et les perspectives de 2017".
Il a fait observer que la "méthode" marocaine, qui participe d'une parfaite compréhension du fléau du terrorisme et de l'extrémisme violent, ne se contente pas de la dimension sécuritaire, relevant que le développement socio-économique et l'attachement aux idéaux de la paix, de la tolérance et de la pondération sont des composantes essentielles et indispensables de la stratégie mise en place par le royaume.
Yoah Alexander a en outre mis en exergue la coopération initiée en la matière par le Maroc qui met son expérience et son expertise à la disposition des pays de la région eu vue d'une meilleure lutte contre les idéologies funestes des groupes terroristes comme Daech, Aqmi, Boko Haram et Achabab, notant que le programme de formation des imams témoigne de l'engagement irréversible du royaume en faveur des vertus de la paix.
Dans la même veine, les panélistes ont insisté sur l'impératif d'engager une "bataille d'idées" pour déconstruire les idéologies "destructives" des groupes terroristes qui exploitent la "misère intellectuelle" d'une certaine catégorie de jeunes.
"Il faut s'imposer sur le champ des idées", a souligné James Glimore, ancien gouverneur de l'Etat de Virginie, relevant que l'adoption de politiques cohérentes, qui ne se limitent pas seulement à la dimension sécuritaire, est une nécessité pour remporter cette "bataille".
De son côté, Robert Hunter, ancien ambassadeur des Etats-Unis auprès de l'OTAN a fait remarquer que la guerre contre la "terreur" est un défi majeur qui doit être relevé en misant sur l'approche sécuritaire, l'échange d'information et de renseignements et la promotion de solutions efficaces aux problèmes socio-économiques qui nourrissent la propagation de ce "cancer".
Même son de cloche chez David Reist, ancien général US, qui a mis l'accent sur l'importance d'élaborer des stratégies et des politiques favorisant la croissance économique, soulignant que la société civile doit être impliquée dans cette démarche pour garantir une meilleure lutte contre les causes profondes d'une menace terroriste qui guette plus d'un pays.