Dans une déclaration à la MAP suite à la décision du gouvernement de suspendre ses contacts avec l'Union européenne à l'exception des échanges au sujet du recours relatif à l'accord agricole, M. Pargneaux a souligné que «la réaction du Maroc est tout à fait légitime et il est en droit de réclamer un minimum de transparence dans la gestion de ses relations avec l'UE».
Le député européen a également appelé à la reprise du dialogue entre les deux parties, car «l’Union européenne a besoin du Maroc, notamment dans la lutte contre le terrorisme, l'immigration et la sécurité».
«Cette coopération s'étend également au domaine énergétique. Le Maroc abrite en novembre prochain la COP 22 et nous avons besoin de développer le partenariat avec le Royaume devenu un leader mondial dans ce domaine», a souligné M. Pargneaux.
Et d'ajouter que «l'Union européenne ne saurait sacrifier ses relations de longue date avec le Maroc pour des raisons de technocratie administrative». Le gouvernement marocain a exprimé sa profonde déception quant à la gestion opaque de la part de certains services de l'UE du dossier relatif à la décision du tribunal européen.
«Le Maroc ne saurait accepter d'être traité en simple objet d'une procédure judiciaire, ni réduit à être balloté entre les différents services et institutions de l'UE», a affirmé le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, soulignant que «le Royaume est en droit d'exiger de l'UE une interaction loyale et responsable, dans les prochaines phases de la procédure».
Le gouvernement a également annoncé la constitution d un comité interministériel, composé des départements des Affaires étrangères et de la Coopération, de l'Intérieur et de l'Agriculture et de la Pêche Maritime pour suivre de près le développement de ce dossier et proposer, le cas échéant, les mesures appropriées pour préserver les intérêts nationaux légitimes.