Après les menaces d’actions militaires proférées en août puis en novembre derniers contre les bateaux des sociétés espagnoles qui desservent les ports du Sahara marocain, cette semaine, le Polisario a lancé ce qu’il appelle une mise en garde contre la compagnie aérienne espagnole «Binter», rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 2 février. Il enjoint à cette compagnie aérienne opérant à partir des Iles Canaries de cesser ses liaisons régulières vers Laâyoune et Dakhla, au risque de subir des attaques militaires dans le cadre de la guerre fictive que le Polisario prétend mener contre le Maroc depuis maintenant 15 mois.
Cette mise en garde proférée par les séparatistes de Rabouni intervient au moment où les compagnies aériennes espagnoles, à l’instar des autres compagnies internationales, viennent d’annoncer la reprise de leurs vols vers le Maroc suite à l’ouverture par ce dernier de ses frontières dès lundi prochain.
Al Ahdath Al Maghribia rappelle qu’en plus du prétendu chef de la «7e région militaire» du Polisario, un autre dirigeant séparatiste, répondant au nom d’Abdallah El Arbi, avait déjà adressé une correspondance à la compagnie aérienne espagnole, «Binter», lui demandant de cesser ses vols réguliers vers Laâyoune et Dakhla, sinon le Polisario saisira la Cour de justice de l’Union européenne.
En réaction à ces gesticulations du Polisario, Al Ahdath précise que le politologue espagnol, Pedro Ignacio Altamirano, a écrit un article publié par «Europa press», dans lequel il explique que «les provocations qu’est en train d’exercer le gang armé du Polisario ont pour seul objectif de créer la zizanie entre les royaumes d’Espagne et du Maroc, au profit du régime militaire algérien». Et d’ajouter que pour ce qui est de «la lutte contre le séparatisme et le terrorisme, l’Espagne est immunisée de par sa longue expérience dans le domaine, et ce ne sont pas les séparatistes et terroristes du Polisario (qui ont tué de nombreux pêcheurs espagnols) qui vont faire plier les autorités espagnoles» en ce qui concerne les liaisons aériennes entre le Sahara marocain et les Iles Canaries.
Pedro Ignacio Altamirano a d’ailleurs saisi l’occasion de ces menaces contre les sociétés espagnoles pour exiger du gouvernement de Pedro Sanchez de sévir contre le Polisario en traduisant en justice tous ses criminels présents en Espagne et accusés de violations des droits de l’Homme, mais aussi de cesser de distribuer l’argent public espagnol sous forme d’aides qui ne profitent qu’aux dirigeants du Polisario.