«Un mois de mai chaud pour la classe ouvrière», titre Aujourd’hui le Maroc dans son édition du lundi 18 mai. Le quotidien nous apprend que l’Alliance syndicale composée de l’Union marocaine du travail (UMT), de la Confédération démocratique du travail (CDT) et d'une branche de la Fédération démocratique du travail (FDT) passent à l’acte, pour faire de mai, comme annoncé auparavant, le mois de dénonciation contre le gouvernement. Une série de grèves sectorielles seront lancées selon les spécificités de chaque secteur d’activité. Il est prévu aussi des manifestations communes suivant un calendrier général qui devait être annoncé prochainement.
Dans l’escalade face au gouvernement, ce front syndical est allé encore plus loin. «Nos trois syndicats ont effectivement décidé de porter l’affaire devant l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève. Une plainte devra être déposée à la prochaine session de l’OIT», annonce Abderrahmane Azzouzi, secrétaire général de la FDT. Comme annoncé précédemment par Le360, les trois syndicats estiment que le gouvernement ne respecte pas les dispositions de la Convention n° 98 sur le droit d'organisation et de négociation collective et la convention n° 144 sur la consultation tripartite, approuvées par le Maroc. Mais le leader syndical explique qu’une «organisation onusienne, comme l’OIT, peut exercer une pression et exiger de la part du gouvernement des explications concernant ses rapports avec les syndicats». Et d’ajouter: «Il est tout à fait normal d'utiliser, face à la situation actuelle, les moyens possibles comme le recours à une organisation internationale pour manifester notre protestation».
Aujourd’hui Le Maroc nous rappelle enfin que les revendications des représentants de la classe ouvrière peuvent se résumer en une hausse des salaires, une baisse de l’impôt sur les salaires, l’augmentation des allocations familiales et la protection des libertés syndicales.