Les services secrets français espionnent des diplomates et politiciens marocains

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Revue de presseKiosque360. Les diplomates et politiciens marocains se font épier par les grandes oreilles françaises. Une enquête journalistique réalisée en France assure en effet que la DGSE met sur écoute les responsables marocains.

Le 03/07/2015 à 01h33

L’information est rapportée par les quotidiens Assabah et Al Massae dans leur édition de ce vendredi 3 juillet.Selon Assabah, la crise diplomatique entre Paris et Moscou au sujet de la question ukrainienne a poussé les services secrets russes à révéler au grand jour une opération d’espionnage ciblant des responsables marocains à travers un programme de pointe détectant tous leurs messages et communications via mail, SMS, skype, WhatsApp…

En effet, le média étatique russe Sputnik, citant une enquête du journal français Le Nouvel Observateur, a indiqué que la DGSE, service de contre-espionnage extérieur français, avait lancé un programme de 700 millions d’euros sous le mandat de l’ex-président français Nicolas Sarkozy. Un programme qui serait toujours d’actualité et à travers lequel la France mettrait sur écoute des personnalités de nombreux pays de par le monde.L’enquête menée par le média français se base sur les témoignages anonymes de plusieurs actuels et anciens responsables et révèle que les services secrets français interceptent le trafic câble en provenance d’une quarantaine de pays dont le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, l'Iran, l'Irak, la Syrie, l'Arabie saoudite, la Russie, la Chine et les États-Unis, affirme le journal arabophone.Via des stations clandestines d’écoutes implantées le long des côtes françaises, les services secrets français espionnent les câbles sous-marins, précise encore le média russe cité par Assabah.


Selon la même source, des ordinateurs très puissants trient les informations obtenues. Soit, chaque jour, des dizaines de millions de mails, de SMS, d’échanges par Skype, WhatsApp, Facebook… Les numéros de téléphone et adresses IP permettent d’isoler automatiquement les échanges des personnes ciblées. Mieux encore, un logiciel identifie les voix, tandis qu’un autre traduit les discussions. Les enquêteurs ont par ailleurs précisé que ces opérations d’espionnage ne sont pas destinées uniquement à la lutte contre le terrorisme, mais visent aussi les acteurs diplomatiques, politiques et économiques.

Dans le même sillage, Al Massae rapporte qu’un ex-conseiller du président français Nicolas Sarkozy a refusé de confirmer l’existence de ces activités d’espionnage que l’enquête du Nouvel Observateur a révélées.

Par Samir Chennaoui
Le 03/07/2015 à 01h33