La commission de l’Enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants a discuté d’une proposition visant à interdire «TikTok» au Maroc ainsi que d’autres applications qui ne disposent pas des critères de sécurité d’utilisation.
Cette proposition d’interdiction est justifiée par l’impact négatif de cette application sur certaines catégories d’âge notamment sur les jeunes et les adolescents, rapporte Al Ahdath All Maghribia dans son édition du 10 janvier. Les parties qui prônent son interdiction évoquent son contenu qui nuit aux valeurs des Marocains avec la participation des jeunes dans des vidéos qui comportent des scènes violentes ou ayant des connotations sexuelles. Les parlementaires qui appellent à l’interdiction du TikTok évoquent ses dangers sur l’état mental et physique des enfants et des adolescents ainsi que son impact sur l’image du Maroc.
Ils récusent l’exploitation des enfants et des corps avec ce qu’ils appellent «la mendicité des gains matériels» après que des jeunes ont été affectés par des séquences indécentes et des jeux. Des activistes marocains estiment qu’il est nécessaire de créer une «police des mœurs électronique» pour lutter contre ces comportements infâmes en indiquant que les gains acquis en produisant des «lives» et des vidéos semi pornographiques diffusées sur TikToK vont intensifier ce phénomène qui est contraire aux bonnes mœurs.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne qu’avec le désir de gagner de plus en plus d’argent avec la production des contenus via les applications et les plateformes des réseaux sociaux notamment Tiktok la société est exposée quotidiennement à des pratiques attentant à la pudeur. A tel point que certains se livrent à des concurrences ardues pour diffuser des contenus de plus en plus «obscènes» à la recherche de la célébrité.
Il convient de mentionner que de nombreux pays ont procédé à l’interdiction de cette application comme la Grande Bretagne. Les dirigeants de ce pays l’ont proscrit pour les organismes officiels après un audit effectué par le centre national de cybersécurité qui a mis en garde contre le piratage des données sensibles des téléphones portables officiels par le gouvernement chinois. La même mesure d’interdiction de Tiktok a été prise par la France, le Danemark, la Belgique, les Pays-Bas et l’Inde.
A rappeler que Tiktok est une application mobile de partage de courtes vidéos qui est apparue en Chine en 2016 et qui s’est répandue dans le reste du monde en 2017.