Les notables de Guelmim demandent un arbitrage royal

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Revue de presseKiosque360. Les populations de Guelmim expriment leur ras-le-bol contre les agissements du président du Conseil municipal de la ville. Ils sollicitent l’intervention du souverain.

Le 03/03/2015 à 08h58

Dans son numéro de ce mardi 3 mars, le quotidien Akhbar Al Youam rapporte qu’une rencontre rassemblera aujourd’hui plusieurs notables des tribus sahraouis venant des villes de Smara, Tan-Tan, Assa, Laâyoune et Dakhla outre des membres du CORCAS, des acteurs associatifs et de droits de l’Homme, ainsi que des représentants de huit partis politiques. La réunion devrait aboutir à la désignation d’une délégation officielle devant se rendre au palais royal pour demander l’arbitrage royal contre ce qu’ils ont qualifié de «despotisme du président du Conseil municipal de Guelmim».

Dans une déclaration au quotidien, la conseillère et membre du CORCAS, Fatima Boudaakak a indiqué que cette réunion intervient pour «dénoncer les multiples pratiques» du président du Conseil municipal de Guelmim et solliciter une rencontre solennelle avec le souverain pour demander son arbitrage». Contacté par Akhbar Al Yaoum, le président de l’Association marocaine de défense de l’intégrité territoriale, Mohamed Bichgar a indiqué que cette rencontre «aura lieu après épuisement de toutes les voies», ajoutant que des correspondances ont été adressées dans ce sens au chef de gouvernement et au cabinet royal «pour mettre à nu ce qui se passe dans cette ville». Et de poursuivre qu’une commission relevant de l’inspection générale du ministère de l’intérieur s’est rendue au Conseil municipal sans pour autant aboutir à des résultats concrets.

De son côté, le président de l’Association «jeunesse de la tente internationale de Guelmim», Abdallah Guamrani a souligné que la réunion de mardi et la désignation d’une délégation pour demander l’arbitrage royal dans cette affaire est l’aboutissement d’un mouvement de protestation entamé depuis 2011, après notamment la création de la coordination locale de lutte contre la corruption et la visite royale à Guelmim en 2007. «Comment se fait-il que le rapport Conseil économique, social et environnemental fasse état expressément d’un trou estimé à 1,74 milliard de dirhams dans le budget consacré au développement de la ville Guelmim sans que rien ne soit fait ?», s’interroge Guamrani. «Il ne nous reste que Sa Majesté le Roi», conclut-il.

Par Hicham Alaoui
Le 03/03/2015 à 08h58