Les députés se penchent sur le financement des associations

Des sources parlementaires affirment que le premier rapport sur le financement des associations élaboré par la Chambre des députés bute sur le peu de données actualisées en la matière au ministère de l’Intérieur, chargé d’autoriser et de contrôler les associations, fait savoir le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 14 avril. Les mêmes sources, citées par le quotidien, indiquent que le Bureau de la Commission de contrôle des finances publiques au sein de la Chambre des députés, qui a supervisé l’élaboration de ce rapport sur le financement interne et externe des associations dont bénéficie la société civile, a tenu, mercredi, une rencontre pour apporter les dernières retouches à ce texte. Celui-ci a nécessité l’audition de plusieurs départements ministériels intervenant dans le financement des associations. Le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaid, avait affirmé, par le passé, que 20 % des associations bénéficiaient de 80% du financement public dédié à l’action associative, rappelle le journal. Les membres de la Commission chargée de la rédaction ont été contraints de se contenter des données reçues par le ministère chargé des relations avec le Parlement et la société civile, ainsi que d’autres secteurs ministériels, fait remarquer le journal. Et de souligner également qu’une réunion prévue avec les responsables du ministère de l’Intérieur, censés apporter des données actualisées, n’a pas eu lieu en dépit d’une rencontre tenue avec le ministre de ce département. Al Massae ajouter que ce rapport sera d'abord soumis aux membres de la Commission de contrôle des finances publiques au sein de la Chambre des députés, avant d’être remis aux membres du Bureau de la première Chambre qui devront le programmer, par la suite, en séance plénière. Les sources d’Al Massae soulignent, par ailleurs, que le rapport compilera des données exactes concernant le financement interne et externe des associations et listera les importantes structures bénéficiant d’une grande partie des financements publics, en dépit de l’absence des données du ministère de l’Intérieur.