Les contours politiques et socio-économiques du Maroc de l’après-coronavirus

Le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani.

Le Chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. . DR

Revue de presseKiosque360. Un plan de relance a été mis en place et un projet de loi de Finances rectificative est en phase de finalisation pour accompagner la remise sur pied de l’économie nationale.

Le 01/06/2020 à 11h51

Le gouvernement a déjà mis en place un plan de relance de l’économie et a préparé un projet de loi de Finances rectificative pour l’accompagner. Il s’agit, en fait, de plusieurs plans de relance sectoriels prenant en considération les spécificités de chaque secteur, écrit Al Akhbar dans un dossier publié dans son édition du lundi 1er juin. Dossier dans lequel le quotidien tente de brosser les contours du Maroc de l’après-Covid-19.

Ainsi, Al Akhbar est largement revenu sur les déclarations du chef du gouvernement lors de son passage, dans le cadre de l’article 68 de la Constitution, devant les deux Chambres du Parlement. Tout en restant vigilant quant à l’évolution de la pandémie, le chef du gouvernement a affirmé que plusieurs chantiers prioritaires seraient lancés incessamment par l’Exécutif. Ces chantiers portent en priorité sur les secteurs de l’enseignement, de la recherche scientifique, de la santé, de l’emploi et de la protection sociale, tout en mettant l’accent, bien sûr, sur la transformation numérique en tant que levier de développement.

Dans le domaine de la recherche scientifique, notamment dans le secteur de la santé, souligne le quotidien qui cite le chef du gouvernement, un fonds d’investissement de 10 millions de dirhams a déjà été lancé et le gouvernement a reçu plusieurs centaines de projets de recherches. Près de 200 projets ont été retenus. En même temps, le gouvernement planche sur l’installation d’un Conseil national de la recherche scientifique.

L’après-coronavirus, poursuit le quotidien, suppose sûrement des défis auxquels il faut faire face. Parmi ces défis, la transformation numérique. C’est un chantier primordial, insiste le chef du gouvernement, et ce dans plusieurs domaines comme l’enseignement, la justice, le travail à distance, la mise en œuvre des politiques sociales d’aides directes, ainsi que la mise en place des mécanismes d’observation et de suivi. Bref, note le chef du gouvernement cité par Al Akhbar, cela nous mènera en fin de compte vers l’e-gouvernement, avec ce que cela suppose en termes de numérisation à large échelle, de procédures et de services.

Bien sûr, affirme le chef de l’Exécutif, le gouvernement œuvre pour la mise en place d’un plan ambitieux pour la promotion de l’économie nationale. L’approche adoptée pour élaborer ce projet doit être globale et intégrée, fondée sur des mécanismes horizontaux prenant en compte les spécificités de chaque secteur séparément, ainsi que les facteurs externes, en particulier ceux liés aux chaînes de valeur mondiales et à l’offre et la consommation nationales.

Par ailleurs, relève Al Akbar, le projet de loi de Finances rectificative, qui sera adopté dans les prochains jours afin d’activer le plan de relance de l’économie nationale, requiert une visibilité des hypothèses sur lesquelles on devrait se baser à l’échelle mondiale et nationale. Ces hypothèses doivent prendre en considération les prévisions liées à la baisse du taux de croissance, aux impacts de la sécheresse et à la baisse des recettes fiscales.

Il est clair, assure le quotidien, que la relance de l’économie mobilisera aussi bien le gouvernement que le secteur privé. La CGEM a d'ailleurs soumis au chef du gouvernement plusieurs propositions à même de permettre aux entreprises de mieux encaisser le choc. Il faut dire, note l’économiste Driss El Fina, interrogé par le quotidien, qu’il est à craindre que le Maroc ait à faire face à une nouvelle vague de crise économique juste après la pandémie du Covid-19.

Par Amyne Asmlal
Le 01/06/2020 à 11h51