Les lois devant régir les prochaines élections législatives se précisent. Ainsi, après le consensus dégagé autour du seuil électoral à 3%, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, et le secrétaire général du gouvernement, Driss Dahak, seraient parvenus à un accord avec le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, sur la question des alliances préélectorales.
En effet, les partis politiques devraient pouvoir présenter des listes communes dans certaines circonscriptions électorales, mais avec des symboles différents. Chaque formation politique devra ainsi préserver son symbole électoral.Cette formule permettra d’attribuer les sièges obtenus par la liste aux partis politiques qui la composent, selon l’ordre de leurs candidats dans ladite liste.Et avec l’application du seuil électoral de 3%, la liste ne décrochera, généralement, qu’un seul siège qui ira automatiquement à son mandataire.
De même, cette formule est en parfaite harmonie avec l’article 47 de la Constitution, qui stipule que «le Roi nomme le Chef de gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections», rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce vendredi 22 avril.Cette option met ainsi un terme à la polémique des listes communes sous un seul symbole et règle la question de la nomination du Chef de gouvernement.
Le quotidien, qui s’appuie sur des sources gouvernementales, précise en effet que la formule des listes communes à travers des alliances sous un seul symbole avait soulevé un problème au niveau de la répartition des sièges. Car, dans ces circonstances, des partis peuvent sceller une alliance dans une circonscription et en former une autre ailleurs.
Toutefois, le quotidien s’interroge sur la constitutionnalité de cette option de listes communes avec des symboles différents. L’opération électorale sera vidée de son sens quant à la reddition des comptes, car des listes communes pourraient être présentées par une alliance entre des partis au gouvernement et d’autres dans l’opposition.