Legislatives 2016: les femmes parlementaires veulent un tiers des sièges

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Revue de presseKiosque360. A l'approche des législatives, les femmes parlementaires, de l'opposition et de la majorité, se sont unies pour solliciter une meilleure représentativité. Une requête officielle sera déposée auprès du chef du gouvernement, du ministre de l'Intérieur et des chefs de partis.

Le 20/04/2016 à 21h33

Quand il s’agit de défendre leur cause, les femmes parlementaires peuvent très bien oublier leurs différentes casquettes politiques pour s’unir. Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, et Charik Draiss, son ministre délégué, en ont fait l’expérience lundi dernier, à Rabat, rapporte Assabah dans son édition du jeudi 21 avril. En marge des discussions autour du projet de loi sur les listes électorales, les femmes parlementaires, de la majorité comme de l’opposition, ont interpellé, à l'unisson, les deux ministres pour solliciter une rencontre officielle dans les plus brefs délais.

En fait, leur objectif est de pouvoir présenter à Mohamed Hassad une circulaire préparée en vue d’obtenir le soutien nécessaire pour une meilleure représentativité lors des prochaines élections législatives. Les femmes parlementaires demandent en effet un tiers des sièges en jeu, soit 132 en tout.

Après plus d’un quart d’heure de discussion dans les couloirs de la coupole, Mohamed Hassad a fini par accéder à leur demande et a promis une réunion dans les quinze jours à venir.

Il est à noter que, selon le quotidien arabophone, la circulaire en question devrait également être déposée auprès de Mustapha Ramid en sa qualité de membre de la Commission de suivi des élections, d'Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement, et des secrétaires généraux des différents partis politiques.

Assabah ajoute que les femmes parlementaires sollicitent également la suppression de l’article 5 de la loi organique du Parlement, article qui interdit à une parlementaire ayant déjà bénéficié de l’avantage de la liste nationale d’obtenir une second mandat. Mais cette dernière requête ne semble pas réjouir tous les chefs de partis, certains d’entre eux ayant déjà fait savoir, sous le sceau de l’anonymat, qu’il était hors de question de se plier à cette demande.

Par Khalil Ibrahimi
Le 20/04/2016 à 21h33