"(…) Nous insistons sur la nécessité de replacer cette question au cœur des priorités internationales, plutôt que s'incliner devant un fait accompli qui ne sert aucune des parties", a relevé le souverain dans un message adressé au président du Comité des Nations-unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Cheikh Niang, à l’occasion de la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.
Le conflit israélo-palestinien est par excellence, "un conflit politique", a relevé le roi, notant qu’aucune approche, aussi importante soit-elle, ne peut se substituer à une solution politique globale et juste, conformément aux résolutions de la légitimité internationale et de l’Initiative de paix arabe.
Le souverain a saisi cette occasion pour réaffirmer Sa solidarité avec le peuple palestinien frère, rappelant avec fermeté la position constante et le soutien indéfectible du Maroc en faveur de la réalisation de ses droits justes et légitimes à l’établissement d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Al-Qods Oriental comme capitale.
Le roi a également fait observer également que la communauté internationale est unanime à considérer qu’un règlement juste et global de la question palestinienne ne peut avoir lieu que dans le cadre de la solution des deux États, conformément aux résolutions de la légitimité internationale et à l’Initiative de paix arabe, précisant que "nul ne peut plus ignorer le recours à des pratiques contraires aux résolutions de la légitimité internationale et aux dispositions du droit international humanitaire qui sont observées, de manière récurrente, dans les territoires palestiniens occupés".
Cette situation constitue une menace réelle pour les chances de paix dans la région et elle est le présage d’un avenir marqué du sceau des conflits inter-religieux et de la haine, a fait remarquer le Souverain, soulignant que c’est pour éloigner une telle perspective que le royaume du Maroc, qui a toujours adhéré aux principes et aux objectifs des Nations Unies et qui défend la légitimité internationale, réaffirme que la solution des deux États demeure le préalable essentiel pour mettre fin au conflit israélo-palestinien et instaurer une paix globale au Moyen-Orient.
Le roi a indiqué, par ailleurs, que tout effort visant à relancer le processus de paix ne peut porter ses fruits que s’il est mis un terme à la politique de colonisation dans les territoires palestiniens occupés, réitérant l’appel au Conseil de sécurité et à tous les membres de la communauté internationale pour qu’ils agissent avec célérité afin de préserver le statut juridique et historique des territoires palestiniens occupés, et que soit appliquée la résolution onusienne 2334/2016, qui appelle à l’arrêt de la colonisation et qualifie d’illégales les colonies de peuplement.
Le souverain a mis l’accent également sur l’importance de la question d’Al Qods, qui est inscrite au cœur du conflit actuel dans toute la région du Moyen-Orient et qui constitue la clé de voûte d’un règlement politique éventuel entre les parties israélienne et palestinienne.
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"Par conséquent, en Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, Nous n’avons cessé d’appeler à la préservation de l’unité d’Al Qods Al-Charif et de son inviolabilité, ainsi qu’à la sauvegarde de la dimension spirituelle de cette ville, symbole de paix", a indiqué le roi.
Cette position avait été réaffirmée dans "l’Appel d’Al-Qods", signé par Sa Majesté et Sa Sainteté le Pape François à l’occasion de la visite du souverain pontife au du Maroc, le 30 mars 2019.
Sur un autre registre, le roi a affirmé que plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza subissent des châtiments collectifs et pâtissent des répercussions du blocus qui leur est imposé depuis 12 ans, faisant remarquer que cette situation a eu pour effet de détériorer encore davantage leurs conditions de vie, leur état de santé et la qualité des prestations qu’ils sont censés recevoir.
"C’est pour ces raisons que depuis longtemps et à plusieurs reprises, Nous avons demandé la levée du blocus sur cette partie des Territoires palestiniens", a affirmé le Souverain, se disant convaincu que son maintien aggrave l’état de frustration, de désespoir et d’instabilité de cette population.
Le roi a en outre saisi cette opportunité pour réitérer l’appel lancé aux frères palestiniens, toutes tendances confondues, afin qu’ils s’engagent véritablement sur la voie de la réconciliation, en dépassant leurs divisions qui affaiblissent la position palestinienne tout entière et vont à l’encontre de leur projet d’établir un État indépendant.
À cette occasion, le Souverain a également appelé au renforcement des institutions de l’État palestinien, y compris la mise en place d’un gouvernement palestinien, capable de respecter ses engagements envers la population en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, réaffirmant Son plein soutien à l’Autorité nationale palestinienne, sous la direction du Président Mahmoud Abbas.