"Ces négociations directes, intenses et de haut niveau doivent se dérouler en présence de personnalités ayant le pouvoir de décision", insiste le secrétaire général intérimaire du Polisario, Khatri Addouh, dans une lettre adressée à Ban Ki-moon et dont Le360 détient copie.
Dans cette lettre, le chef du Polisario par intérim émet l'espoir que ces "négociations directes, intenses et de haut niveau" pourront permettre aux parties au conflit de solder le contentieux à la fin de cette année 2016.
Khatri Addouh veut ainsi faire croire que le Polisario est "maître de ses décisions" et du coup répliquer aux accusations du Maroc qui a toujours pointé Alger en tant que partie prenante au conflit saharien. Une vérité qui n'est un secret pour personne, tout le monde sait que la solution de ce conflit factice passe par Alger et non par Rabouni qui n'est qu'une chambre d'enregistrement des instructions venant des appartchiks du DRS et du palais El Mouradia.
Le retour à la "pleine fonctionnalité" de la Minurso devrait, toujours selon Khatri Addouh, préparer le terrain à la reprise des "négociations directes, intenses et de haut niveau" avec le Maroc.
Pour rappel, les négociations avec le Polisario, initiées en 2007 sur la base de l'offre marocaine d'autonomie, ont cessé depuis mi-2008 en raison de l'attachement de la partie adverse à la thèse indépendantiste jugée "irréaliste" et "irréalisable" par l'ex-envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, le diplomate néerlandais Peter Van Walsum.