L’action diplomatique menée par Salaheddine Mezouar a été largement critiquée par Aziz Benazzouz, membre du Parti authenticité et modernité (PAM), lors des travaux de la session extraordinaire du parlement. Des critiques qui, selon Mohamed Rozma, président de la Commission des Affaires étrangères, n’ont aucun fondement. D'ailleurs, ce dernier «a salué le rôle de la diplomatie marocaine pour contrer toute tentative d’influencer le cours du conflit autour du Sahara marocain», rapporte Assabah dans son numéro de ce lundi 14 mars. Pour ce parlementaire, le rôle du ministère des Affaires étrangères est primordial pour anticiper toute conspiration contre le Maroc.
Benazzouz, quant à lui, a donc remis en cause le mode de fonctionnement de la diplomatie marocaine face aux crises par lesquelles passe le Maroc. «Ces moments nous poussent à évaluer, d’une manière honnête, les performances diplomatiques du pays», a-t-il ajouté. «La diplomatie marocaine souffre de dysfonctionnements dont la responsabilité incombe à tous», a encore souligné le parlementaire. Il a ainsi invité le gouvernement à créer des mécanismes de coordination entre son instance diplomatique officielle et celle du parlement.
Le PAM a profité de l’occasion pour réitérer sa requête quant à la création d'une instance nationale pour la défense de la cause nationale. Cette instance serait constituée de partis politiques, de centrales syndicales, d'instances de la société civile et de personnalités qui auront pour mission de défendre l’intégrité territoriale du Maroc dans les différentes rencontres internationales.
Le parti a également réclamé une coordination continue entre les deux chambres du parlement, ainsi que la création d’un observatoire dont l’objectif sera de collecter les informations, ce qui permettra aux parlementaires d’anticiper toute attaque et d’adopter une diplomatie offensive.