Ceux qui ont tablé sur une campagne électorale uniquement sur le net pour des raisons de sécurité sanitaire devront revoir leurs calculs. D’après le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 14 et 15 août, on pourrait assister à une campagne électorale quasiment «normale», sous réserve de respecter certaines conditions de prévention sanitaire. Lesquelles conditions sont fixées par le ministère de l’Intérieur en application des dispositions de la loi organique relative à la Chambre des représentants.
Seront autorisés, entre autres, les marches et les cortèges. En effet, explique le quotidien, qui fait référence à une circulaire que le ministre Abdelouafi Laftit vient d’adresser aux walis et gouverneurs, les candidats désirant organiser des marches ou des cortèges avec des affiches, des banderoles ou des haut-parleurs, peuvent le faire sans problème. Ils doivent toutefois, comme le précise l’article 34 de la loi organique 27-11 relative à la Chambre des représentants, présenter un avis écrit à l'autorité administrative locale. C’est-à-dire au pacha, caïd ou khalifa.
Cette déclaration, poursuit le quotidien, doit être faite par le mandataire de la liste, le candidat ou le responsable local du parti, 24 heures au moins avant le moment prévu pour le départ de la marche ou du cortège avec indication de l'heure du départ et de fin de ceux-ci et de leur itinéraire. Bien sûr, rappelle le quotidien qui cite le même document du ministère de l’Intérieur, les affiches, qui sont évidemment non-officielles, ayant un but ou un caractère électoral, ainsi que les programmes et tracts des candidats, ne doivent pas comprendre les couleurs rouge ou verte ou une combinaison de ces deux couleurs.
Les affiches ne doivent pas, non plus, comporter de propos offensants, dégradants ou encore susceptibles de porter atteinte à la dignité humaine ou comporter des données personnelles protégées par la loi. De même, les emplacements des affiches et leur nombre sont fixés par les autorités. Elles ne peuvent être placardées dans des endroits autres que ceux prévus par la loi. Naturellement, ajoute Assabah, selon la même loi organique relative à la première Chambre, il est interdit de mener la campagne électorale dans les lieux de culte, dans les lieux ou établissements d'enseignement ou de formation professionnelle ou dans les administrations publiques.
La circulaire du ministère de l’Intérieur comporte plusieurs autres dispositions liées non seulement au déroulement de la campagne électorale, mais également aux bureaux de vote, entre autres. L’important dans toute l’opération, c’est qu'elle doit se dérouler dans le respect des dispositions légales mais aussi, et surtout, des mesures de précaution sanitaires liées à la situation épidémiologique actuelle du pays.