Organisée conjointement avec l’agence des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC), cette rencontre a été marquée par la participation d’une pléiade d’intervenants publics, non étatiques et du secteur privé, ainsi que des représentants de pays du sud et d’organisations internationales et régionales.
Intervenant à cette occasion, la Commissaire à l’économie rurale et l’agriculture à la Commission de l’Union africaine, Josefa Leonel Correia Sacko, a tenu à saluer le Maroc pour cette initiative louable et ses efforts visant à promouvoir la coopération Sud-Sud face aux défis des changements climatiques.
Mme Correia Sacko a affirmé que la Commission de l’Union africaine est prête à soutenir cette initiative, étant donné que les changements climatiques sont une problématique planétaire qui nécessite la conjugaison des efforts de tous, y compris les pays du sud, les plus touchés par ce phénomène.
"Nous pouvons ainsi partager les expériences, transférer les technologies et adopter une approche collective face à l’impact des changements climatiques", a-t-elle expliqué, par la suite, dans une déclaration à la MAP.
Pour la responsable africaine, ce type d’initiative est "certainement la voie à suivre, étant bien noté que le dialogue et le multilatéralisme sont devenus une nécessité absolue pour réaliser le développement et la transformation de l’Afrique, et aboutir aux objectifs de développement inscrits à l’agenda 2030 de l’ONU et l’agenda africain 2063".
De son côté, l’ambassadeur Amena Yauvoli, représentant spécial de la COP23 pour la région du Pacifique, s’est dit "agréablement surpris" par la pertinence de cette initiative marocaine et de son grand potentiel en matière de promotion de la coopération entre les pays du sud pour contrer les conséquences des changement climatiques.
Pour lui, la coopération sud-sud telle que prônée par le Maroc est "à même de transformer ces défis en opportunités".
"Les défis climatiques sont en constante augmentation, et aucun pays ne peut les affronter seul", a-t-il fait observer, soulignant que des expériences réussies comme celle du Maroc sont très utiles pour les autres pays du sud.
Le porte-parole de l’UNFCCC, Nick Nuttall, s’est félicité, quant à lui, de cette initiative initiée par le Maroc, soulignant que parmi les succès de la présidence marocaine de la COP22 figure justement l’émergence d’une action agissante de coopération Sud-Sud en la matière.
"L’autre facette des changements climatiques est justement ce que nous sommes en train de réaliser en termes de promotion de la coopération pour contrer les répercussions de ce phénomène", a-t-il estimé.
Pour sa part, le président de la COP22, Salaheddine Mezouar, a précisé, que cette rencontre, qui fait suite à celle organisée par le Maroc et la Chine durant la COP22 à Marrakech, traduit la certitude du royaume que la coopération Sud-Sud est au cœur de son action internationale et régionale.
"Pour le Maroc, cette dimension de partenariat sud-sud est une vision de portée stratégique visant à apporter des réponses concrètes et à des problématiques réelles", a-t-il expliqué dans une déclaration à la presse à cette occasion.
Car, selon M. Mezouar, il n’est pas possible d’entreprendre un projet de l’ampleur de la lutte contre les changements climatiques sans l’implication des pays du sud.
Et de remarquer que le fait que cette réunion fut marquée par une présence diversifiée d’acteurs publics, privés et non étatiques, "ne fait que renforcer notre conviction que grâce à des initiatives similaires nous pourrons véritablement aboutir à des réalisations concrètes".
La secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a souligné, quant à elle, que le Maroc reste convaincu que "le multilatéralisme est le choix idoine pour concrétiser nos actions et aller de l’avant".
Elle a relevé, à cet égard, que cette initiative est à même de constituer notamment une plateforme maroco-africaine pour contrer les effets des changements climatiques.
De son côté, l’ambassadeur directeur général de l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), Mohamed Methqal, a souligné l’engagement personnel de Sa Majesté le roi Mohammed VI pour la coopération Sud-Sud, comme en témoigne l’organisation l’année dernière à Marrakech de l’Africa Action Summit en marge de la COP22.
M. Methqal a également relevé que l’action de l’AMCI reste principalement orientée vers le continent africain, avec près de 80% de ses initiatives liées aux pays africains en soutien notamment au développement durable dans le continent.