L'argent de l'INDH fait tomber des élus et des acteurs associatifs

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Revue de presseKiosque360. Des inspecteurs relevant des ministères de l'Intérieur et des Finances ont mené des enquêtes sur les dotations de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Plusieurs élus et présidents d'associations sont sur la sellette. Explications.

Le 05/09/2017 à 19h29

Certains auraient mal géré l'argent de l'Initiative nationale pour le développement humain. D'autres l'auraient encaissé sans réaliser les projets auxquels cet argent était destiné. Les uns et les autres ont été pointés du doigt par les inspecteurs des ministères de l'Intérieur et des Finances, qui ont mené des enquêtes en ce sens.

Le quotidien arabophone Assabah, qui revient sur ce sujet délicat dans son édition de ce mercredi 6 septembre, avance que les inspecteurs des ministères concernés ont relevé plusieurs dysfonctionnements dans la gestion des fonds de l'INDH.

"Les enquêtes des départements de l'Intérieur et des Finances ont montré que plusieurs associations n'avaient pas réalisé les projets pour lesquels elles s'étaient engagées en recevant des fonds de l'INDH. Des dizaines d'associations oeuvrant pour l'amélioration des conditions de vie des catégories fragiles sont appelées à rendre des comptes de la gestion des deniers publics", indique la publication.

De nombreuses associations faisant l'objet de ces enquêtes n'auraient accompli que 30% des projets pour lesquels elles avaient reçu des subventions. D'autres encore ne disposeraient pas de documents justifiant leurs dépenses jugées "démesurées".

Assabah ajoute qu'un rapport devrait être présenté dans les jours à venir au ministère de l'Intérieur et aux autorités compétentes, pour prendre les mesures qui s'imposent. Le journal, qui affirme se référer à des sources proches de ce dossier épineux, n'écarte pas que des poursuites judiciaires soient engagées contre des responsables des associations ayant connu des dysfonctionnements. Des élus et des présidents de communes, accusés de complicité, devraient également répondre de leurs actes. 

Par Abdelkader El-Aine
Le 05/09/2017 à 19h29