Dans ce document, dont Le360 a reçu une copie, l’ambassade du Maroc commence par un rappel des faits et replace d'abord l’ensemble de l'affaire dans son contexte.
«Ali Aarrass ne cesse de faire diversion, alors que son implication est avérée dans la préparation d’attentats terroristes au Maroc. Il se victimise, alors que ses allégations de torture ont été démantelées par la justice. Il tente de décrédibiliser le Maroc, alors que ce dernier travaille de concert avec les pays européens pour déjouer des projets d’attentats terroristes», écrit l’ambassade du Maroc à Bruxelles.
«Depuis sa libération suite à sa condamnation par la justice marocaine pour des faits liés au terrorisme, Ali Aarrass multiplie les voies pour se dédouaner de son parcours terroriste avéré. Son stratagème trouve écho auprès de certains médias qui relayent des allégations de torture dont l’objectif est d’occulter sa vraie nature de djihadiste engagé», explique la représentation diplomatique du Royaume à Bruxelles. Mais les faits, avérés, sont têtus.
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«Le djihadiste Ali Aarrass, extradé par l’Espagne, a été condamné par la justice marocaine suite à son implication dans l’introduction au Maroc d’un arsenal d’armes à feu destiné à perpétrer des actes terroristes. Comme ancien soldat de l’armée belge, il avait mis son savoir-faire militaire au service des funestes plans de son mouvement. Il était l’artificier du groupe, celui qui fournissait les armes et formait à leur maniement. Il était aussi celui qui assurait le financement par l’intermédiaire de deux projets qu’il gérait en Belgique: la librairie «Ennour» et un magasin de prêt-à-porter pour femmes», rappelle l'ambassade.
Le reste de l’histoire, on la sait déjà: des grèves de la faim fictives «et autres actions conformément à un agenda coïncidant avec les visites des ONGs défendant sa cause». L’ambassade du Maroc en Belgique rappelle à ce propos que ces allégations de tortures avaient fait l’objet en 2011 d’une expertise médicale ordonnée par le parquet et réalisée par un collège de cinq médecins, qui avait conclu à l’absence de traces de lésions en rapport avec des actes de torture.
«Ali Aarrass, dans ses multiples allégations, recourt à une pratique courante dans le milieu djihadiste qui légitime et autorise le mensonge et la dissimulation pour faire diversion sur leurs véritables intentions», ajoute la représentation diplomatique marocaine. Dans les milieux terroristes, cette pratique est appelée «la Taqiya».
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D’ailleurs, explique l’ambassade du Maroc, «les autorités belges et espagnoles connaissent les détails du dossier de ce grand manipulateur en qui le Maroc ne fera jamais confiance».
«Le Maroc qui a acquis une expérience et un savoir-faire mondialement reconnu dans la lutte antiterroriste du djihadisme islamiste, n’épargnera aucun effort pour continuer à traquer les ennemies de la vie en étroite collaboration avec ses partenaires. C’est d’ailleurs, grâce à cette collaboration que de nombreux projets d’attentas ont été mis en échec dans plusieurs pays», conclut-on dans ce document.