"Il est porté à la connaissance des producteurs et des techniciens qu'il est totalement interdit de diffuser des chansons marocaines", indique cette note affichée dans le siège d'une radio locale.
L'instruction concerne à la fois les stations diffusées en niveau national et local, indique la note sans préciser les motivations de cette décision.
"Mais il est aisé de constater que si l'on ordonne de ne pas diffuser en boucle des chansons marocaines, c'est qu'il y a eu une diffusion intense et massive de ces chansons dans un contexte de froideur politique et diplomatique avec la monarchie marocaine", relève le site.
Plusieurs stations de radio passent ces derniers mois de nombreux tubes marocains au point que cela s'apparente à une promotion faite aux artistes et chanteurs de ce pays au détriment de la constellation d'artistes et chanteurs algériens, fait remarquer “Algérie Patriotique”, notant que ce phénomène a été observé pendant plusieurs semaines et souvent, ces chansons sont passées à des moments de grande écoute, ce qui laisse penser à une campagne pro-marocaine qui ne dit pas son nom. "Ces stations radio ont-elles été instruites pour le faire? Si c'est le cas, par qui? Et dans quel but?", s'interroge la même source.
“Il est en tout cas difficile d'imaginer que la diffusion intense de ces chansons sur plusieurs stations radio algériennes soit le fruit du hasard. Si l'interdiction est tombée, cela veut dire qu'il y a eu un acte délibéré", estime le site, appelant à une enquête pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire et savoir si les radios sont infiltrées.
Le site fait remarquer que cette interdiction tombe dans un contexte politico-diplomatique très tendu entre les deux pays. "Le Maroc vient d'ailleurs de réaffirmer son hostilité envers l'Algérie à travers l'écrivain du Palais, Tahar Ben Jelloun, qui, dans une tribune intitulée “Algérie-Maroc : un grand gâchis”, déverse son venin sur notre pays qu'il qualifie tout simplement de véritable ennemi de la quiétude marocaine", conclut le site.
