La crise interne du PAM s'amplifie

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Revue de presseKiosque360. Le parti du tracteur est en ébullition depuis la démission de son secrétaire général, Ilyas El Omari. De profondes dissensions marquent ainsi la préparation de la réunion du Conseil national. Les explications.

Le 10/10/2017 à 19h39

Rien ne va plus au sein du Parti Authenticité et Modernité (PAM). Fatima-Zahra Mansouri, présidente du Conseil national du parti, a d'ailleurs jeté de l’huile sur le feu en inscrivant la démission d'Ilyas El Omari, désormais ancien secrétaire général du parti, comme dernier point à l’ordre du jour de la réunion du Conseil national, prévue le 22 octobre. Ce qui a provoqué l’ire des militants du PAM qui lui ont reproché de n'inscrire cette démission dans l’ordre du jour que pour «simple information», bien après le mot de la présidente de Conseil national et la présentation des rapports du bureau politique et des différentes commissions.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui revient sur ce sujet dans son édition du mercredi 11 octobre, rapporte ainsi que plusieurs militants du parti, avec à leur tête Batoul Daoudi, membre du Conseil national et présidente du groupement du PAM au Conseil de la ville de Rabat, ont attaqué Fatima-Zahra Mansouri et critiqué l’ordre du jour qu’elle leur a transmis, estimant que la démission du SG du parti devrait être discutée en priorité, d’autant que les membres du bureau politique avaient convenu à l’unanimité, après un long débat, de refuser la décision unilatérale d’El Omari. Or, celui-ci ayant maintenu sa décision, le bureau politique a décidé de porter la discussion du sujet devant le Conseil national.

Dans une vidéo postée sur sa page facebook, Batoul Daoudi a défendu, pendant plus d’une demi-heure, l’option de donner au SG démissionnaire la possibilité de terminer son mandat, au vu des résultats réalisés sous sa houlette. Daoudi n’a pas exclu la possibilité de recourir à la mobilisation des deux tiers des membres du Conseil pour changer l’ordre du jour préparé par Mansouri. Souhaila Riki, une autre militante du parti, a pour sa part attaqué la présidente du Conseil national sur un autre terrain, celui de la loi. Elle soutient ainsi que Mansouri n’a pas respecté le délai réglementaire de 15 jours d’information pour une réunion du Conseil national. «Prendre attache avec les membres du Conseil national et les informer de la date de la prochaine réunion 13 jours avant la date prévue est une entorse à la loi», a-t-elle déclaré.

Ces «désaccords» ne sont qu’une nouvelle preuve de l'aggravation de la guerre interne que vit le PAM, dont les membres se divisent autour du départ d'Ilyas El Omari. Un départ fêté par les uns, récrié par les autres. La réunion du 22 octobre risque donc d’être bien houleuse.

Par Fayza Senhaji
Le 10/10/2017 à 19h39