Près de dix mois après le scrutin législatif, la Cour constitutionnelle a annulé ce 29 juin l’élection de deux députés à Casablanca, dans la circonscription d’Ain Chok. Il s’agit d’Abdelhak Chafik, élu sous les couleurs du Parti authenticité et modernité (PAM) et d’Ismail Benbi, représentant du parti de l’Istiqlal à la Chambre basse, deux formations membres de la majorité parlementaire.
La décision de la Cour constitutionnelle intervient suite aux requêtes déposées séparément par le candidat Abdelhak Hilal, candidat du PPS au scrutin législatif, et par le président sortant du Conseil de la ville de Casablanca, Abdelaziz El Omari. Le 8 septembre dernier, l’ancien ministre PJD a encaissé une lourde défaite dans son fief électoral.
Dans sa livraison du 1er juillet, le quotidien Al Akhbar revient sur la décision de la Cour constitutionnelle relative à l’invalidation de l’élection de deux députés dans la circonscription Ain Chok à Casablanca. D’après le journal, les deux parlementaires avaient diffusé sur les réseaux sociaux et distribué aux électeurs des affiches qui ne contenaient pas les noms et les photos des autres candidats de leurs listes.
Un motif qui justifie selon la Cour constitutionnelle l’annulation de l’élection de ces députés. Dans ce sens, l’instance a appelé à l’organisation d’élections partielles dans cette circonscription, largement dominée par le RNI lors du scrutin du 8 septembre, conformément à l’article 91 de la loi organique de la Chambre des représentants. Pour l’instant, la date de ces élections n’a pas encore été annoncée.
Avec cette décision, les partis de la majorité reçoivent un nouveau coup dur après l’annulation des élections à Al Hoceima. Dans cette conscription très disputée, la majorité parlementaire a en effet perdu trois sièges, sur les quatre en jeu: Boutahar El Boutahri (RNI), Mohamed El Hammouti (PAM), Nourdin Moudian (Istiqlal) et Mohamed El Aaraj (Mouvement populaire). Les élections partielles sont prévues le 21 juillet.